Un premier chantier, la justice

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C’est dans le somptueux hôtel Ritz que le président de la République a reçu, juste après son arrivée à Madrid José-Maria Cuevas, président de la Confédération espagnole des organisations patronales… Le ’’La’’ est ainsi donné à une visite durant laquelle, Bouteflika tentera de convaincre les Espagnols que l’Algérie constitue un marché non négligeable. Il a d’ailleurs appelé les entreprises espagnoles à venir investir en Algérie. De son côté, le patron des patrons espagnols, a émis le vœu de voir son pays, l’Espagne, ’’jouer le rôle de médiateur entre l’Europe et le Maghreb’’.De l’hôtel Ritz le convoi présidentiel s’est dirigé vers la gare centrale d’Atocha, où a eu lieu il y a presque deux ans un terrible attentat terroriste.Dans le hall de la gare, au milieu des Madrilins, le président de la République s’est recueilli à la mémoire des victimes de l’attentat du 11 mars et a consigné un message de soutien et de solidarité (voir encadré). De la gare d’Atocha, Abdelaziz Bouteflika s’est dirigé vers le palais royal de la ’’Zaguela’’ où il s’est entretenu avec le roi Juan Carlos.Le président du gouvernement espagnol, José-Luis Zapatero, a reçu le président de la République au siège du gouvernement, le complexe de la Moucloa.Après le déjeuner officiel, le tête-à-tête qui a eu lieu au salon Bleu, des réunions sectorielles ministérielle, est intervenue vers 19h la signature d’accords relatifs à ’’l’entraide judiciaire en matière civile et commerciale’’. L’Espagne et l’Algérie vont poursuivre les discussions sur ’’un programme de coopération judiciaire comprenant l’assistance technique de l’Espagne dans des secteurs tels que la formation de juges, la modernisation de la justice ou l’administration pénitentiaire’’, tout comme la poursuite des échanges sur les deux projets relatifs à la convention d’extradition et à l’accord sur le transfert des personnes condamnées.C’est ainsi qu’il a été décidé de la mise en place d’un groupe mixte, composé de représentants des ministères de la Justice des deux pays, en vue de traiter de l’ensemble des volets de la coopération judiciaire, ’’y compris pour les questions liées au terrorisme’’.Outre cet accord paraphé par Tayeb Belaïz, ministre de la Justice et garde des Sceaux, et son homologue espagnol Juan Fernando Lopez Aguilar, les discussions entre l’Algérie et l’Espagne ont traité de l’ensemble des questions de l’heure et de la coopération bilatérale. La déclaration commune qui a sanctionné la deuxième réunion de haut niveau hispano-algérienne résume la teneur des discussions et les questions traitées. Ainsi les Algériens pourront dans un avenir proche utiliser leur permis de conduire en terre ibérique, puisque l’’’homologation de l’accord de reconnaissance des permis de conduire fera l’objet des prochains accords administratifs’’.

I. Ben.

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