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La fronde au FLN s’étend

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Le FLN est sur un terrain miné, et la contestation des listes proposées aux législatives s’éternise et se durcit. Après la grogne des militants de base, les cadres du parti, réunis par les députés, crient leur colère et comptent rendre publique une déclaration dénonçant leur  » exclusion « .Ce qui devait être une réunion des députés sortant à l’Assemblée nationale s’est transformée, en fin de compte, en un véritable conclave qui a rassemblée des cadres de différents horizons. Entamée avant-hier au sein de l’hémicycle, la rencontre se poursuit jusqu’à aujourd’hui dans l’espoir de rassembler le plus d’éléments possibles afin de faire infléchir la direction du parti de front de libération nationale.  » Une centaine de députés et d’autres membres du conseil national du parti sont en réunion au niveau de l’APN pour arrêter une position commune face à cette mascarade « , nous confiait hier un député, alors que nos tentatives de joindre Saïd Bouhedja, responsable de la communication du parti, sont restées vaines. Si notre source, qui a confirmé que la grogne s’élargit dans toutes les wilayas, a écarté la possibilité d’une démission collective, elle n’a pas non plus exclu d’autres mouvements de protestation tant les militants déçus sont nombreux. Et c’est justement le nombre qui joue en faveur des frondeurs, dont certains n’hésitent même plus à réclamer le départ pur et simple de Abdelaziz Belkhadem de la tête du parti.Pour ce faire, une cellule de crise a été mise en place par une centaine de parlementaires qui veulent faire entendre leurs voix, même si, sur le plan réglementaire, il n’y a aucune possibilité de voire les listes déposées, et contestées, revues. Le seul moyen qui reste donc à ces protestataires est certainement de s’exprimer publiquement, ou à travers des rassemblements devant les instances du parti pour dénoncer les décisions de la direction. Un travail qui pourrait même être couronné par un éventuel boycott des élections législatives du 17 mai prochain.De son côté, la direction du FLN, dirigée par Abdelaziz Belkhadem, ne veut surtout pas s’aventurer dans une polémique qui ferait qu’envenimer une situation déjà précaire. Dans un bref entretien accordé hier à un confrère, Saïd Bouhedja, responsable de la communication au sein de l’instance exécutive du FLN, préfère un mépris déguisé, puisque, selon lui,  » les meneurs de la contestation sont des incompétents ». Cependant, le responsable du vieux parti n’a pas voulu donner de raisons politiques à cette action. En attendant les explications éventuelles du secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, la fronde s’étend et rien ne semble l’arrêter, même si le FLN nous a habitués à des surprises.

Ali Boukhlef

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