Surenchères sur le taux de participation

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De la surenchère, dans la mesure où, certains des parties prenantes du pugilat électoral du 17 mai, en arrivent à avancer des chiffres précis du taux de participation au prochain scrutin, sans le moindre argumentaire ni encore moins quelques faits suffisamment avérés pour étayer leurs prospectives.

Ainsi en est-il d’un Karim Tabou, désormais premier secrétaire du FFS, qui table sur un maximum de 30% du taux de participation, avec pour seul  » argument  » pour soutenir ses prévisions…sa conviction exprimé samedi, en conférence de presse, que les citoyens  » sont complètement désintéressés « , par le scrutin.

Il est à parier, qu’au lendemain du 17 mai, les dirigeant du parti d’Aït Ahmed, se fendront, d’une déclaration toute d’indignation pour cause de  » bourrage des urnes « , qu’aura subit l’opération électorale, avec pour preuve, essentiellement, leurs seules certitudes.

Néanmoins, les doutes d’un FFS ou de tout autre acteur politique aligné sur l’option du boycott, quant à la régularité du scrutin de façon générale, pourraient d’autant plus être mis à profit par leurs auteurs qu’un dirigeant de premier plan des partis de l’Alliance, M. Ahmed Ouyahia, a lui avec autant d’assurance misé sur par moins de 60% de votants aux joutes du 17 mai, lors d’une émission radiophonique ce jeudi. Certes, le secrétaire général du RND, avait et de toute bonne guerre, à cœur de verser dans un discours de sensibilisation citoyenne, eu égard notamment à son double profil de chef de parti au pouvoir, participant aux élections et du commis de l’Etat qu’il n’a jamais cessé d’être. Mais était-ce la meilleure manière de le faire en s’avançant sur un taux de participation aussi considérable, Ouyahia, étant et à juste raison une voix non négligeable du  » système « , avant d’être patron de parti par ailleurs membre de l’Alliance aux pouvoir ?

Ce seraient autant de signes aux yeux des opposants de tout acabit  » d’une fraude programmée « , sachant que pour bien moins que cette aubaine que leur offre leur adversaires, ils saisissent la moindre brèche pour faire valoir leur défiance. Ceci, outre qu’ils ont pour eux de malheureux et non moins réels précédents en matière de fraude électorale, ayant sérieusement entamé la confiance autant de l’électorat que d’une bonne partie de la classe politique.

Les divers appels à une participation massive de l’électorat, auraient bien voulu faire l’économie de ce type de surenchères, tant l’enjeu du taux de participation électoral demeure majeur pour tout ceux ayant opté pour prendre part au scrutin et ce, pour des raison évidentes de crédibilité de leurs choix stratégique de cautionner une échéance politique, tenu en suspicion par les boycotteurs, mais aussi par un lourd climat de féroces guéguerres inter partisanes autour des candidatures, à même au mieux de dérouter l’électorat, au pire de le dégoûter.

Hakim.Outoudert

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