180 millions subtilisés

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Les assaillants ont réussi leur coup qui est estimé à 180 millions de centimes qu’ils ont emportés avec une facilité déconcertante, à en croire les témoignages recueillis sur place.D’après ces derniers, les auteurs du holdp-up ont agi à visage découvert, leur âge ne dépasse pas la trentaine. Ce sont des personnes étrangères à la localité, nous affirme-t-on.Selon un témoin présent sur les lieux, les deux individus se sont présentés au guichet extérieur de la poste d’où ils ont exhibé une fausse carte de police. Ils ont suggéré ensuite au guichetier de leur ouvrir la porte pour s’introduire à l’intérieur de l’agence.Une fois face au receveur, les deux braqueurs pointent leur unique arme, de type pistolet-automatique, et lui intiment l’ordre de vider tout le contenu du coffre, évalué à 180 millions de centimes qu’ils ont emporté dans deux sacs. Une fois leur forfait accompli, ils ont pris la direction de la station de taxi, sise à une cinquantaine de mètres de la poste. Sur place et sans manifester aucun comportement de nervosité, ils s’adresseront à l’unique taxieur présent à la station.Celui-ci ayant flairé leur identité, d’autant plus que l’arme était apparente, refusa de les conduire. Mieux, sous l’effet de la peur, le chauffeur de taxi quitta précipitamment son véhicule en prenant ses clés de contact. Irrités, les deux assaillants se mettent alors à déchirer les papiers du véhicule qu’ils ont trouvé à l’intérieur avant de prendre la clé des champs.La première alerte fut donnée aux transporteurs de voyageurs qui desservent les localités de Larbaâ Nath Irathen, Tizi Rached et Iabouden. Et c’est dans cette dernière localité que les deux malfaiteurs seront aperçus quelques minutes plus tard par les citoyens qui ont procédé, dès lors, à une sorte de battue sur les flancs immédiats d’Iabouden. Il faut dire qu’à ce moment-là, personne ne savait au juste la nature du forfait, car croyant affaire à un simple vol. Ce n’est qu’après avoir aperçu le convoi de policiers venant de Tizi Rached, et d’un autre de militaires descendre de Fort-National que les citoyens se rendront compte qu’il s’agissait d’un hold-up commis contre la poste d’Aït Oumalou.D’aucuns parmi les citoyens, notamment ceux qui étaient tout près de l’action, ont exclu la piste terroriste. «Ce sont des bandits, nous disent-ils, car personne n’est en mesure de confirmer ou d’infirmer si l’arme était réelle ou factice».Une chose est sûre, l’enquête préliminaire confiée à la sûreté de la daïra de Tizi Rached penche actuellement sur l’identification des deux assaillants, dont les témoins les ayant aperçus se comptent par dizaines. Il faut signaler que cet acte est le cinquième du genre que les agences postales de la wilaya de Tizi Ouzou ont eu à enregistrer. D’ailleurs depuis le holdp-up commis contre la poste de Fréha en juillet 2004, toutes les agences postales situées dans les localités dépourvues de services de sécurité, ont pris des mesures de sécurité pénalisant beaucoup les usagers. Car les prestations se faisaient à travers des fenêtres transformées en guichets d’où les usagers perçoivent les services, créant de sérieux désagréments.N’empêche que depuis l’attaque de Fréha, quatre postes ont fait les frais des braqueurs, ce qui appelle l’urgence de revoir la méthode de sécurisation de ces lieux.

M. A.T.

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