4 000 nouveaux cas chaque année au plan national

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«Pas moins de 4 000 nouveaux cas d’insuffisance rénale son enregistrés chaque année, tandis que 25 000 insuffisants rénaux chroniques suivent des séances d’hémodialyse». C’est ce qu’a affirmé, hier, le Pr Tahar Rayan, président du conseil scientifique de l’Agence nationale des greffes d’organes et de tissus. Intervenant hier sur les ondes de la chaîne 1 de la radio nationale, le professeur Tahar Rayan a rappelé que «seulement 2 000 greffes rénales ont été effectuées en Algérie depuis 1985», soulignant au passage qu’«il existe 14 centres médicaux de transplantation rénale, en Algérie, avec 2 à 3 transplantations de rein effectuées chaque semaine, alors que le nombre total de transplantations rénales a atteint 300 par an».

L’intervenant affirme dans ce cadre que près de 10 000 personnes souffrant d’insuffisance rénale sont en attente d’une greffe, tandis que le nombre des donneurs reste, selon lui, insuffisant. Par ailleurs, l’invité de la radio nationale a affirmé que le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, en coordination avec l’Agence nationale des greffes d’organes et de tissus, avait élaboré un plan à l’horizon 2023 qui permettra des prélèvements d’organes sur des personnes décédées.

Le professeur Rayan a noté que l’Algérie est classée au premier rang dans le domaine des dons d’organes au niveau du Maghreb. «Mais, dit-il, la transplantation de toutes les greffes est effectuée à partir des donneurs vivants apparentés». Selon lui, «le gros problème qui se pose en matière de greffe rénale est constitué par la difficulté de prélever cet organe sur des personnes décédées», déplorant que «la loi ne permette pas les prélèvements post-mortem». Rappelons, dans ce sillage, que le chef du service de néphrologie à l’hôpital d’Hussein-Dey (Alger) avait annoncé l’élaboration en cours d’une liste des personnes en attente d’une greffe rénale. La liste va regrouper tous les malades dialysés, les enfants en priorité, parmi lesquels ceux susceptibles d’être greffables, «lesquels seront sélectionnés sur des bases équitables et dans le plus strict anonymat», avait-t-il assuré.

L. O. CH.

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