Le Palais Zighout-Youcef accueille ses nouveaux locataires

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En effet, si les accusations de fraude ne font plus recette, comme s’était le cas il y a une dizaine d’années, le taux d’abstention, enregistré lors des élections législatives de 17 mai dernier, trop élevé pour en tirer une satisfaction, donne un cachet singulier à cette assemblée. Si aucune loi ne conditionne la légitimité d’une instance élue à un seuil de participation, les députés de cette législature vont occuper sur des sièges presque éjectables. Pire, la présente assemblée ressemble, mis à part le nombre de députés que compte chaque formation politique, à celle qui vient de s’achever.

Parce que, au-delà des visages, qui changeront dans leur majorité, l’Alliance présidentielle conserve sa mainmise et rien ne semble présager autre chose qu’une assemblée docile et presque inopérante.

Côté instances, là aussi, rien ou presque, ne changera. Le FLN, qui conservera la présidence de l’Assemblée avec Abdelaziz Ziari, prendra également l’essentiel des commissions permanentes et des vice-présidences. Ainsi, le parti de Abdelaziz Belkhadem s’adjugera quatre des douze commissions et trois des cinq postes de vice-présidents.

Cependant, le seule nouveauté cette fois-ci par rapport à la précédente législature est l’entrée au sein de l’hémicycle de nouveaux groupes parlementaires. Il s’agit notamment du retour du RCD. Le PT de Louisa Hanoune, de son côté, aura droit à un poste de présidence, même si les choses ne sont pas évidentes du fait que les partis de l’Alliance présidentielle ont tout partagé lors de leur réunion de dimanche dernier.

Par ailleurs, les recours, au nombre de 736, introduits par les partis politiques et autres candidats indépendants n’ont rien donné. Le Conseil constitutionnel, qui a rendu son verdict avant-hier soir, a rejeté la majorité d’entre eux. Seuls les résultats d’un centre de vote dans la ville de Tébessa ont été annulés sans toutefois, précise l’institution présidée par Bessaïeh, que le scrutin ne soit touché dans son intégralité.

Par contre, le Conseil constitutionnel “rappelle à l’ensemble des candidats les dispositions de l’article 191 de la loi électorale faisant obligation à chaque candidat de présenter au Conseil et à titre individuel, le bilan de sa campagne électorale avant le 21 juillet 2007. »

Ali Boukhlef

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