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“Grève suivie à 70%”

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Loin d’être perturbés par la mise en garde de leur vis-à-vis, ils n’écartent pas la possibilité de recourir à une grève ouverte pour faire valoir leurs doléances. Pour ce qui est de la première journée de la grève de deux jours déclenchée depuis hier à l’échelle nationale, le comité national des boulangers de l’UGCAA, initiateur du mouvement de protestation, s’est montré satisfait quant aux résultats obtenus. Si on se réfère aux statistiques qu’il a communiquées à la presse, le taux de suivi aurait atteint les 70%. ’’ C’est une réussite ’’ nous a confié M. Benabedesselam, SG dudit comité. Ce dernier a fait savoir qu’une cellule de crise a été installée sous la présidence du secrétaire général de l’UGCAA, M. Souileh, et ce, dans l’optique d’organiser le mouvement et surtout pour recueillir les taux de suivi enregistrés dans les régions où l’union est structurée. Sachons que pas moins de 170 000 boulangers y sont affiliés, dont 1 700 exercent dans la capitale. Effectivement, les chiffres diffèrent d’une région à une autre. Ils oscillent entre 30 à 95%. Dans l’Algérois, 75% des boulangers se sont mobilisés. Dans les régions de la Kabylie, le mot d’ordre de grève a été toujours selon la même source, massivement suivi. La mobilisation était au rendez-vous. Tizi-Ouzou, Bgayet et Bouira ont, respectivement, enregistré 95%, 70% et 90%. Voulant justifier la faible participation dans certaines régions, le porte-parole de la corporation des boulangers a argumenté que cela est dû au fait que ’’l’information n’a pas bien circulée’’. Cependant, les boulangers estiment que le gouvernement doit ouvrir les portes de dialogue pour réexaminer ’’notre problème qui perdure depuis plus d’une année’’. Dans le même sens, M. Benabedesselam n’a pas caché son étonnement quant au recul du département de M.Boukrouh de prendre en charge le dossier. Pourtant, ajoutera-t-il, ce même ministère ainsi que le gouvernement ont ’’ reconnu la légitimité de nos revendications ’’. Répliquant à la décision du gouvernement relative au maintien du prix de la farine à 2 000 DA le quintal, option prise jeudi dernier par le gouvernement pour dissuader les protestataires de revenir sur leur décision, les boulangers estiment que cela ’’n’apporte aucune solution à leur problème’’, d’autant plus que ’’ce prix est administré depuis 1999’’.Sans omettre de citer les charges qui leur ont été infligées notamment après l’augmentation de certains produits, tels que l’eau et le gaz, M. Benabdesslam réitère que la marge bénéficiaire des boulangers est ’’ dérisoire ’’. ’’Nous travaillons à perte” a-t-il déploré avant de citer à titre d’exemple que ’’ les boulangers payent 3 DA de plus pour un mètre cube d’eau par rapport à l’an dernier ’’. C’est pourquoi, ils exigent du gouvernement de trouver d’autre alternative pour solutionner leur problème, faute de quoi, d’autres actions seront entreprises.

Wassila Ould Hamouda

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