Les inconséquences du pouvoir réveillent l’opposition

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Des voix de l’opposition politique commencent depuis quelque temps à réagir à la situation politique nationale, notamment celle issue des dernières législatives du 17 mai dernier.

La revision de la loi électorale et de la Constitution, mais aussi, et surtout, l’ampleur et la signification, du taux d’abstention qui caractérise le scrutin de mai dernier, sont les principaux thèmes dont s’emparent partis et personnalités politiques, pour mieux appuyer leurs argumentaires à l’encontre des orientations et de la politique officielle.

Ainsi, l’incontornable, ex- Premier ministre Ahmed Benbitour, invité ce dimanche, de la Confédération des cadres des finances, interpelle quasiment la conscience nationale pour admettre la situation d’assujetissement des élites au pouvoir de l’argent, ce qui explique le désaveu électoral qu’a constitué le taux de 65% d’abstentionnistes lors des dernières législatives.

Un taux qu’il s’agirait, selon lui, de moditer, dans la mesure où il représenterait la “majorité silencieuse” des Algériens.

Une rupture entre administré set dirigeants qui à ses yeux consacre une “impasse” de la situation globale. Et Benbitour d’en appeler à une dynamique de changement qui devra être “négociée” entre les forces de la société, en vue d’amener le pouvoir à “représenter tous les citoyens et non une partie d’entre eux”.

Sur les questions plus précises de la révision de la Constitution, même appel à la “négociation” préalable, alors que s’agissant de celle portant loi électorale, il se prononcera pour le mode uninominal à deux tours, au lieu de la proportionnelle.

Sur le fond de la critique “antisystème”, le développement de Benbitour rejoint celui du leader du FFS, qui conclue à une “rupture de la population avec le système” s’agissant du message de l’élection du 17 mai.

Un message qui signifierait, en outre “une volonté du peuple de reconquérir sa souverenté en matière de libertés publiques”,a-t-il estimé.

Ce type d’appréhensions quant aux velléités de verrouillage et des résistances au changement politique du pouvoir, sont exprimées par les dites petites formations, dont celles du camp républicain concernant les intentions liberticides à leurs yeux du projet de révision de la loi électorale.

Pour les ANR et MDS, entre autres,ce projet ne serait rien d’autre qu’un texte “antidémocratique” et fossoyeur du pluralisme politique.

néanmoins, il est à constater que le peuple aura beau être majoritoirement en “rupture” avec le système, il le demeure aussi vis-à-vis de l’opposition et les porte-voix de “la société civile” qui peinent à en cristalliser l’expression et les aspirations.

H.O.

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