Son complice T. Ali policier au commissariat de Tizi Ouzou a été quant à lui acquitté. Aux termes de sa plaidoirie, le procureur a requis 20 ans de réclusion contre l’accusé principal et 10 ans à son complice.
Le procès qui a duré un peu plus de 12 heures a suscité un intérêt sans précédant dans le milieu de médias locaux, nationaux et internationaux. C’est que cette affaire concerne un espion Algérien exerçant le métier de journaliste en Algérie d’abord puis au Bénin et en Côte d’Ivoire avant de “vendre” des informations aussi sensibles aux services d’espionnage. Il a travaillé, selon les termes de l’accusation pour le compte du Mossad israélien et pour les services d’intelligence marocain et espagnol.
Saïd Sahnoun, résidant à la cité Les palmiers de Tizi Ouzou fut arrêté le 15 décembre à la frontière algéro-marocaine par les services secrets du pays voisin en possession de documents très précieux sur le mouvement des forces de sécurité algérienne, l’ANP notamment, des listes des personnes recherchées pour leur appartenance aux groupes terroristes algériens recherchés par l’Etat algérien de surcroît ainsi qu’un rapport sur le mouvement des archs, alors que ce dernier est en plein pourparlers avec la Chefferie du gouvernement. Il y aurait également en sa possession des documents stratégiques sur la situation et les installations économiques en Kabylie. Extradé vers le pays, l’espion sera traduit devant le tribunal militaire de Blida, le 17 avril 2006. Ce dernier avait prononcé l’incompétence statutaire et livra le suspect aux autorités judiciaires civiles qui le garderont en détention provisoire pendant 18 mois.
Quant à son complice il sera poursuivi pour avoir livré des informations alors qu’il est tenu par le secret professionnel il sera acquitté puisqu’il lui est reproché d’avoir commis une faute professionnelle.
M.A.T.