La débandade et la discorde gagnent du terrain

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En effet, les services de sécurité ont pu identifier les auteurs de l’assassinat de « Kadouri Abdelkarim » alias « Al Gaâgaâ », un terroriste repenti et qui était l’un des principaux leaders de la région 5, devenu après son repentir une menace imminente pour le groupe lequel, sur ordre de Droudkal Abdelmalek et Yahyaoui Abdel-Aâli, l’émir de la région 5, l’a neutralisé à côté de chez lui. La victime a, en effet, pris conscience de l’illégitimité de ce que le groupe appelle le « Djihad » et a décidé de réintégrer la société et rejoindre sa famille grâce à « La concorde civile ». En plus de son repentir, le dénommé « Al Gaâgaâ » a joué un rôle efficace pendant la campagne de la « Charte pour la paix et la réconciliation nationale » en organisant des campagnes de sensibilisation dans les rangs des jeunes terroristes, les exhortant à abandonner l’impasse de la violence, de porter un regard critique sur le discours salafiste qui ne jouit d’aucune légitimité religieuse et, enfin, de rejoindre leurs familles et sauver ainsi leurs vies et celles des autres musulmans.

Ces activités de dissuasion étant parvenues aux oreilles de l’émir Abdelmalek Droudkal, l’ordre de l’exécution fut donné, vu les conséquences néfastes de ce genre de campagne sur la stabilité des groupes armés dans la région 5, d’autant plus que Droudkal réfute catégoriquement le principe de « La réconciliation nationale ».

Rappelons que le crime a eu lieu le 9 mars 2006 et que les services de sécurité de la wilaya d’El Oued ont arrêté plusieurs suspects dont trois terroristes inculpés pour meurtre prémédité. Ces informations défavorables aux groupes salafistes coïncident avec les déclarations incendiaires de l’ex-émir « Moussaâb Abou Daoud », réputé pour être au courant des secrets militaires et stratégiques du groupe terroriste auxquelles l’ex-GSPC a tenté de répondre non sans embarras et avec peu d’arguments convaincants. Tous ces d’éléments font, aujourd’hui, que les groupes salafistes passent par la période la plus noire de leur histoire. Les Algériens ayant pris conscience de l’illégitimité de leur cause. D’autant plus que les témoignages des terroristes repentis dévoilent l’essence purement matérialiste et immorale du djihad armé, en l’occurrence, les opérations de pillages et de viols.

En outre, la campagne médiatique menée contre l’ex- GSPC démontre, par le biais des mêmes témoignages, que les leaders, pour retenir leurs jeunes terroristes, utilise la méthode de la terreur et des menaces.

En effet, les jeunes repentis affirment qu’il leur était interdit d’écouter la radio, de lire les journaux ou d’établir le moindre contact avec leurs familles. Les rangs de l’ex- GSPC maigrissent de jour en jour à mesure que les jeunes et, moins jeunes membres de cette organisation macabre prennent conscience que le terrorisme est loin d’être le fameux « djihad » prêché par la religion ils savent à présent que le seul but des groupes salafistes est de grossir leurs fortunes personnelles tout en satisfaisant leur soif maladive de sang et de mort.

Mais cela est-il le présage d’un dénouement de la crise?

Sarah Haidar

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