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Béjaïa à la 4e place avec 50,6%

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En Algérie, bien qu’il n’existe aucune étude documentée sur la consanguinité, celle-ci est considérée comme assez fréquente. Le recouvrement de l’indépendance nationale et l’exode rural qui s’en est suivi ont réduit les endogamies traditionnelles. Par la suite, le large accès des femmes à l’éducation et l’accélération de l’exode rural sont supposés avoir réduit les tendances de mariage entre proches. Pour évaluer l’état de consanguinité de la population en Algérie, une large enquête a été réalisée par la Forem durant six mois (de novembre 2006 à avril 2007 à travers un échantillon pris dans 21 communes réparties sur 12 wilayas du pays. Cette enquête menée par des étudiants en fin de cursus s’est déroulée dans les PMI où a été opéré le captage des 2 600 mamans à la faveur des visites de vaccination, a révélé que 47% des familles ont moins de trois enfants, 37% ont entre quatre et sept enfants et 77% ont plus de sept enfants.

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La moyenne générale du taux de consanguinité est de 38,30% et le taux le plus élevé est dans la commune de Bir El Ater de la wilaya de Tébessa avec 88% alors que le taux le plus bas a été enregistré à Oran avec 18,5%. En Kabylie, Béjaia, Bouira et Boumerdès se placent à la 4e, 5e, et 6e position avec respectivement 50,6% et 42,5, 42% tandis qu’ à Alger, le taux de consanguinité est bien en dessous de la moyenne nationale avec 29,25%.

Les anomalies congénitales observées à la naissance (bec de lièvre, maladie de Duchenne, cardiopathie, trisomie, mucoviscidose…) marquent un taux très élevé: 6,25% soit presque deux à trois plus élevé par rapport aux taux admis de 2 à 3%. Les cas de maladies génétiques sont plus nombreux dans les familles issues de mariage consanguin et la fréquence paraît proportionnelle au lien de consanguinité.

Cette étude affirme qu’en comparant les familles issues d’un mariage consanguin à celles non liées par le sang, il a été rapporté qu’à titre d’exemple l’hydrocéphalie est 13 fois plus fréquente et confirme l’importance des liens de consanguinité qui unissent les familles algériennes. Elle montre également que les bouleversements sociologiques survenus au cours des 45 dernières années n’ont eu qu’un effet minime sur les liens de sang et que toutefois, une approche plus précise est nécessaire notamment dans les régions réputées à forte endogamie.

H.Hayet

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