“L’amnistie générale oui, mais…”

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En présence de plusieurs militants du parti d’Aït Ahmed, le secrétaire national du FFS Ali Laskri a animé le week-end dernier un meeting à la salle El Ibrahimi où il a évoqué bon nombre de points portant, entre autres, sur le processus démocratique, le dossier des disparus, et bien entendu sur le thème d’actualité qu’est l’amnistie générale. A ce sujet, le secrétaire général du FFS a présenté une panoplie schématique de mesures et de conditions pour que le projet soit mené à bien, en se référant au modèle sud-africain qui a réussi, selon lui, à merveille la mission d’amnistie grâce aux efforts louables de l’évêque, prix Nobel de la paix, Dismond Tutu, qui a lutté activement pour faire plébisciter le projet. Selon Ali Laskri : “L’amnistie est un acte civilisationnel autant qu’une mesure d’apaisement et de clémence que personne ne peut contester, mais à condition que cette mesure soit accompagnée de vérité concernant certains points d’ombre, notamment le dossier des 6000 disparus (chiffre avancé par Farouk Ksentini), les journalistes et intellectuels qui croupissent dans les prisons, en exigeant l’élargissement du champ médiatique avec plus de liberté d’expression, un acquis chèrement payé”. Sur le plan social, Laskri insiste sur le fait que l’argent de l’embellie aille là où il faut pour combler le chiffre effarant de 16 millions de citoyens qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté en leur facilitant l’accès aux différentes commodités de la vie. Bref, après avoir tiré pratiquement dans tous les sens, surtout sur ceux qui l’ont empêché d’organiser ses meetings, Ali Laskri ouvre le débat. Questionné sur l’annulation de la filière des science islamiques, le conférencier répliquera : “L’Islam est une constante nationale, sauf qu’on n’admettra aucunement les fetwas émanant d’ailleurs, et qui prônent la violence”. “D’ailleurs, ajoutera-t-il, ce n’est qu’une manœuvre pour faire avaler la pilule de la loi sur les hydrocarbures”.. Le chômage, le suicide, la drogue dans les milieux juvéniles étaient d’autres points soulevés dans l’intervention du patron du FFS. Pour information, un autre meeting du FLN a eu lieu simultanément au siège de la mouhafadha où avaient pris part des élus et députés de cinq wilayas, Bouira, Sétif, M’sila, Béjaïa et Bordj Bou Arréridj, animé par Amar Tou qui a exhorté ses partisans à veiller de sorte que le programme soit exécuté dans un climat de confiance.

M. Allouache

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