Le pourrissement guette

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Ces derniers, au nombre de 32, ont entamé, affin de faire valoir leurs revendications, une grève de la faim devant la maison de la presse Tahar-Djaout, à Alger, il y de cela neuf jours déjà.

L’inamovible Benbouzid, qui a été interpellé sur ce sujet, a enfoncé le clou, en ajoutant que ces enseignants, dans leur majorité ayant un niveau de terminal, seront réintégrés entant qu’adjoints de l’éducation, d’agents de laboratoires, ou ils peuvent suivre une formation dans la langue de Massinissa.  » Le ministère est engagé à leurs faciliter l’accès au centre de formation « , tranche le premier responsable de l’éducation.

Et pour boucler la boucle, il fera savoir qu’  » aucune solution politique exceptionnelle ne peut régler le cas de ces grévistes « .

Une déclaration qui n’a pas été du goût des protestataires, puisqu’à en croire leurs déclarations recueillies sur place, ne comptent pas lâcher prise.  » On ne va pas baisser les bras, on ira jusqu’au bout  » martèlent-ils.

L’élan de solidarité avec les enseignants s’élargit davantage. En effet, le chantre de la chanson d’amour kabyle, Farid Ferragui, qui a tenu à être présent hier devant la maison de la presse, a énergiquement soutenu que la revendication est des plus  » légitimes « .  » Tamazight aujourd’hui a besoin d’enseignants, et on est là pour la continuité du combat, nous, en tant qu’artistes  » estime Ferragui. Se désolant de la situation de ces contestataires, le chanteur kabyle,  » interpelle les pouvoirs publics, à revoir leurs copies, afin de les réintégrer dans les plus brefs délais « .

Fidèle à ses positions, le porte-parole du Conseil des Lycées d’Algérie (CLA), appelle la tutelle à trouver une solution transitoire, en réglant tout d’abord la question urgente de la réintégration et d’aborder ensuite la question des qualifications en appliquant les dispositions du décret 168/05 du 7 mai 2005. Ce texte stipule, selon Redouane Osmane, la généralisation de la mesure transitoire exclusivement réservée aux agents de l’administration,…..notamment ceux qui ont enseigné tamazight dans les établissements scolaires.

Conscient que cette affaire est d’une extrême urgence, le CLA, par le biais d’un communiqué rendu public hier, appelle le Chef du gouvernement, le ministre de l’Education nationale et les autorités compétentes à agir en toute urgence pour mettre fin à l’injustice qui est faite à nos collègues de l’enseignement tamazight.

Se trouve parmi les grévistes une enseignante enceinte, dont l’état de santé se détériore du jour en jour, le CLA, lit-on dans la correspondance, suggère à ce qu’elle arrête la grève de la faim.

N.Belbachir

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