»Nous voulons plus de précisions, Monsieur Benbouzid  »

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Une semaine s’est écoulée déjà. Le feuilleton des grévistes s’éternise, ainsi, face au silence des pouvoirs publics.  » La grève se poursuivra à une date illimitée », arguent les protestataires, squattant les trottoirs de la Maison de la presse Tahar Djaout, à Alger. La déclaration faite, avant-hier, par le ministre de l’Education n’a pas été du goût des grévistes de la faim. Suite à cela, un groupe d’enseignants s’est déplacé, hier, à la Chambre basse de l’Assemblée populaire nationale (APN). Le résultat est le même. “Aucune nouvelle. Voire toujours les mêmes propositions « , rétorque une enseignante, emmitouflée dans une couverture.

Déçu, ce groupe s’est dirigé ensuite vers le département de Benbouzid.

Par ailleurs, accrochés à leur téléphone portable, pour avoir la réponse de la tutelle par leurs camarades, ces contestataires réclament plus de précisions par apport aux propositions données avant-hier par le ministre de l’Education.

 » Nous voulons plus de précisions Benbouzid « , martèlent -t-ils.  » C’est notre avenir qui en question. On doit savoir où ira-t-on ?  » s’interrogent ces grévistes, dont l’état de santé se dégrade de jour en jour.

L’élan de la solidarité s’est renforcé, hier, avec notamment la présence de Salhi Chawki, secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST). Celui-ci, a vivement soutenu ces enseignants et enseignantes contractuels de tamazight. Qualifiant leurs revendications de  » légitime « , il fera savoir qu’  » on veut à l’échelle mondial, changer le contrat social et la relation de travail « .

De son coté, l’Association des enseignants de Tamazight de Bejaia, par la voie d’un de ses représentants, s’est dit  » avec eux jusqu’au bout « . Et d’ajouter:  » On envisage d’organiser une journée de protestation dès la reprise des cours la semaine prochaine ».

Devant cette lamentable situation, qui risque de perdurer, les enseignantes et enseignants contractuels de tamazight de Bouira se disent que  » la balle est dans le camp des pouvoirs publics « .  » Tant que il n’y a pas de précisions et de réponses à nos revendication voire la réintégration, la grève se poursuit « , déclarent-ils.

N.Belbachir

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