Accueil Évènement Les opérateurs étrangers face à un vrai challenge

Les opérateurs étrangers face à un vrai challenge

2145
- PUBLICITÉ -

La 38e Foire internationale d’Alger, qui est à sa quatrième journée, a drainé hier un nombre important de visiteurs. Dès la matinée, professionnels ou pas, les visiteurs commençaient à venir et à s’agglutiner devant les portes des différents stands, notamment ceux réservés aux étrangers. Le pavillon central, qui abrite les nationaux est, lui aussi, loin d’être déserté. Elles étaient très nombreux, des familles à venir profiter de la journée ensoleillée. Les cafétérias, les restaurants ont été, tout le temps, achalandés. Les petits vendeurs ambulants ont vu, de leur côté, leurs « recettes » amplifier. Cette foire constitue une vraie aubaine pour eux et surtout aux exposants venus en force cette année. Ces derniers auront, non seulement, pour exposer leurs produits, mais essayer de conclure des contrats des partenariat. Pratiquement, les intérêts des opérateurs étrangers, notamment les Occidentaux, se portent sur les mêmes secteurs, citons, entre autres, celui de l’habitat, des hautes technologies, de la télécommunication, des ressources en eaux et bien sûr des hydrocarbures. Ce qui fait, que les opérateurs se trouvent face à un vrai challenge. Hier, plusieurs conférences de presse ont été animées par différents exposants à l’image de ceux représentant les Etats-Unis, le Canada et l’Allemagne. Les conférenciers ont profité, de cette occasion, pour donner leurs premières impressions quant à cette édition et livrer, par la suite, leurs objectifs et leurs projets, envisagés dans un cadre du partenariat avec l’Algérie. Dans l’ensemble, la manifestation se déroule dans des conditions, plus en moins sereines.

- PUBLICITÉ -

Partenariat algéro-canadien : une croissance de 5% M. Robert W. Peck, ambassadeur du Canada en Algérie, venu hier présenter le guide des exposants canadiens participants à cette 38e foire au niveau de Dar El Djazair à la Safex, a mentionné que « l’année 2005 marque le 40e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Canada et l’Algérie ». Selon lui, les échanges bilatéraux qui sont en train de se faire que se soit sur le plan économique, culturel ou politique, ne sont que le « reflet de l’amitié » et le résultat du processus du dialogue enclenché de part et d’autre. La participation des Canadiens à cette édition qui se tient cette année, faut-il le rappeler, sous le signe de « Compétitivité et Modernité », est pour le moins que l’on puisse dire, loin d’être insignifiante. Plus d’une vingtaine de compagnies sont venues prendre part à ce rendez-vous économique, dont la plupart d’entre elles activent d’ores et déjà sur le marché algérien. « Cette année, nous constatons une augmentation du nombre de nouvelles entreprises intéressées à établir et à développer des partenariats commerciaux dans plusieurs secteurs », a-t-il affirmé. Lui emboîtant le pas, Gilles poirier, conseiller commercial, a dans le même sens affirmé que : « L’Algérie occupe depuis longtemps une place privilégiée dans les relations internationales du Canada ». Mieux encore, dira-t-il, l’Algérie est considérée comme étant le premier partenaire commercial du Canada en Afrique et au Moyen-Orient. En terme de chiffres, au cours de l’activité 2004, les exportations canadiennes vers notre pays ont atteint 285 millions de dollars et les importations ont dépassé, selon toujours ce dernier, les 2,4 milliards de dollars, soit une croissance de 5%.

Hôpital, école et université américains en Algérie : des projets à réaliser »Le marché algérien est un marché ouvert, mais malheureusement, il n’est pas connu, c’est pourquoi il faudra promouvoir l’image de l’Algérie », c’est ce qu’a déclaré Melle Elisabeth Lord Stuart, une représentante du conseil d’affaires algéro-américain aux Etats-Unis, intervenue hier lors d’une conférence de presse, animée conjointement avec les représentants algériens Mohamed Fechkour et Ismael Chikhoun. Celle-ci ajoute : « l’Algérie doit développer sa chaîne de télévision pour qu’elle puisse émettre des images de votre pays en Amérique ». Revenant au sujet relatif aux missions dudit conseil, Stuart a indiqué que ce dernier veille à drainer des investissements des Etats-Unies vers l’Algérie et vice versa. L’activité première du conseil est principalement l’organisation et la promotion des échanges commerciaux entre les opérateurs des deux pays. D’ailleurs, depuis sa création, qui remonte à deux ans de cela, ce conseil a enregistré plusieurs affaires commerciales réalisées. En perspective, souligne Ismael Chikhoun : “Le conseil a inscrit une panoplie de projets à réaliser, tels que la construction d’un hôpital, d’une école et d’une université américain en Algérie”. Sans pour autant donner plus de précisions, il s’est contenté de dire que les discussions sont en trains de se faire. En revanche, il a souligné que les investisseurs américains s’intéressent à des secteurs bien déterminés, tels que le médicament, l’agriculture, les ressources en eau, le transport et l’habitat, sans oublier, le secteur des hydrocarbures. « Deux projet de dessalement de l’eau de mer sont pris en charge par des compagnies américaines » a souligné Chikhoune. Dans le secteur du transport, ce dernier a ajouté que le premier vol Algérie-New York sera inauguré avant l’afin de cette année en cours. Des négociations sont en train de se faire avec Air Algérie, dira-t-il. Par ailleurs, les représentants de US- Algérie Business Council ont souligné la nécessité d’accélérer le processus de la privatisation des banques et de régler le problème épineux lié au foncier. A la question de savoir si les opérateurs américains s’intéressent ou non à reprendre les entreprises nationales concernées par la privatisation, Chikhoune a répondu par la négative.

Wassila Ould Hamouda

- PUBLICITÉ -