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Les nouvelles croisades

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La direction des affaires religieuses de la wilaya de Bgayet sonne l’hallali contre les «nouveaux convertis». Elle organise depuis quelque temps une série de conférences à travers les principales villes de la wilaya. Animée par certaines figures de l’Islam officiel, à l’image des cheikhs Abou Abdesselem et Tahar Aït Aljet, tous de parfaits locuteurs de la langue kabyle, ces conférences impliquent aussi une personnalité inattendue : Ali Mokrani, présenté par la littérature de la Nidhara, à tort d’ailleurs, comme le président du Haut-Commissariat à l’Amazighité. Le vénérable aréopage sera aujourd’hui et demain à la salle omnisports de Sidi Aïch puis au centre culturel d’Aokas après s’être déjà produit à El Kseur. Le ton était donné depuis cette dernière ville, ces conférences se prétendent être une riposte à l’«évangélisation rampante de la Kabylie». ici, un homme revenu d’une courte conversion au christianisme a témoigné de ce que «l’espoir d’obtenir un visa constitue la principale motivation des convertis». Autant dire que la Nidhara s’engage dans une nouvelle croisade qui prouve si besoin est, le sérieux avec lequel les autorités religieuses prennent la question de la propagation du catholicisme en Kabylie, un sujet qui ne cesse de faire les choux gras de la presse arabophone et, à l’occasion des publications parisiennes.Même si aucune enquête chiffrée n’est rendue publique, le phénomène demeure autant patent qu’intriguant.

M. B.

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