Ouyahia répond à Belkhadem et à Soltani

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La première question sur laquelle Ouyahia était attendu est sans nul doute sa réponse quant à la polémique suscitée dans les milieux islamistes, la récente suppression de la spécialisation dans les lycées.“La décision est irréversible, car elle ne porte nullement atteinte à l’Islam”, a notamment déclaré le chef du gouvernement en réponse au Hamas et El Islah qui se sont notamment focalisés sur la filière des sciences islamiques. “Venez en discuter au Conseil des ministres”, a-t-il encore enfoncé Aboudjerra Soltani qui s’est déclaré récemment “confiant en la décision du premier magistrat du pays”. Pour le chef de l’Exécutif, cette décision, comme toutes les autres, rentre dans le cadre global de la réforme du système éducatif.Le même ton est utilisé par Ahmed Ouyahia envers ceux qui ont critiqué les dernières arrestations opérées dans le cadre de la lutte contre la corruption. Pour lui, il ne s’agit pas d’une campagne, un terme qu’il s’interdit d’employer. “Nul n’est au-dessus de la loi. Il ne s’agit en fait que du fonctionnement normal de la justice”. Au FLN qui a posé le problème de ses élus cités dans des affaires de malversation, le chef du gouvernement s’interroge sur “les tenants et les aboutissants de tels appréhensions”. “Pourquoi la question n’a jamais été posée auparavant ?”, s’est-il interrogé pour répondre clairement que “ce sont les rentiers qui sont derrière ces questions parce qu’ils ont peur pour leurs intérêts”. “Je n’ai pas à faire attention », a dit encore Ouyahia à ceux qui lui demandent “de faire attention aux erreurs judiciaires”. Pour lui, c’est à la justice de faire son travail. Le chef du gouvernement a annoncé, en outre, que les codes communal et wilayal seront présentés au Parlement avant la fin de l’année en cours. Sur le chapitre de la réconciliation nationale, Ahmed Ouyahia a fustigé “ceux qui marchandent la réconciliation nationale et les personnalités historiques”. Il a même menacé que des “enquêtes seront menées sur eux”. Sur le plan économique, le Premier ministre a promis notamment que les travaux de l’autoroute Est-Ouest seront achevés d’ici 2009. “Lors des élections présidentielles de 2009, je vous promets que vous allez vous déplacer sur l’autoroute Est-Ouest”, a dit Ouyahia en guise d’assurance. Il a regretté que l’augmentation du SNMG ne “soit pas accompagnée d’une réelle relance économique”.

Ali Boukhlef

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