Munis de banderoles, sur lesquelles sont exhibées, les revendications de ce collectif, les enseignants n’ont pas manqué, dans l’enceinte même de la DE de Béjaïa, de montrer leur volonté à aller jusqu’au bout, et même de radicaliser leur mouvement, au cas où, “nos revendications ne sont pas prises en charge et surtout satisfaites”, nous affirme avec beaucoup de conviction Aït Tahar Sardi, de l’association “Tidmi”. “Nous n’avons qu’une seule et unique revendication, c’est celle de faire réintégrer, immédiatement,Yahia Bellil, dans ses fonctions, et ceci pour deux raisons principales, qui sont, la disponibilité et la compétence de cet inspecteur”. En effet, les enseignants et collègues de M. Bellil, ne comprennent pas la décision de la tutelle, surtout qu’elle frappe un élément qui a donné ses preuves, puisqu’il fait partie des deux commissions nationales, à savoir celles des programmes et des examens. “Qu’on ne nous dise, surtout pas, que cette décision, est motivée, par le regroupement des deux circonscriptions en une seule, c’est une pilule que ni la DE, ni le ministère, ne peuvent nous faire avaler, puisqu’il est pratiquement impossible que les deux circonscriptions soient prises en charge par un seul inspecteur”, enchaîne amèrement mais fermement un professeur, qui conclut que la discipline de tamazight est née dans la solidarité, et ne vivra que dans la solidarité. A noter enfin, qu’une délégation de professeurs, soutenue par le SETEWB, et le HCA, a été reçue par la directrice de l’éducation de Béjaïa, qui n’a pas tardé à prendre le taureau par les cornes, puisqu’elle a aussitôt promis au collectif, que l’inspecteur en question sera rétabli dans ses droits d’ici la fin de la semaine, décision qui l’honore, et qui surtout satisfait les enseignants. Moralité ; le travail sérieux paie, et c’est tout en l’honneur de M. Bellil et de ses collègues enseignants et inspecteurs grandis par cet élan de solidarité.
S. Hamid