Accueil Évènement L’intifadha à la place des armes

L’intifadha à la place des armes

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Le président sahraoui a déclaré que cette option est un choix stratégique pris par son gouvernement pour contrecarrer  » la répression marocaine « . Le président de la Rasd a dit que la situation dans les territoires occupés  » est explosive « . Pour lui, des manifestations légitimes et un vent de contestation ont gagné ces derniers jours les territoires annexés par le royaume du Maroc.  » Il y a risque de génocide « , a encore averti Mohamed Abdelaziz, qui a appelé la communauté internationale à intervenir pour  » empêcher des pertes inutiles de vies humaines ». Le conférencier estime que le mouvement actuel est  » un autre moyen de parvenir à l’indépendance « . Il considère les dernières actions comme un autre acquis pour la cause de son peuple. Abdelaziz dit que les manifestations peuvent faire adhérer plus de monde, contrairement à la lutte armée qui, elle, est réservée à  » une élite « . Le président sahraoui évacue l’idée selon laquelle l’Algérie est derrière ce qui se passe dans son pays. Il indique que le seul  » instigateur de ces troubles  » est la population sahraouie qui  » veut recouvrer son indépendance. Qu’on cesse donc de présenter l’Algérie comme bouc émissaire « .  » Les canons se sont tus mais il n’y a pas de raison pour que les voix se taisent « , explique encore le représentant du Polisario qui a dénoncé  » le black out imposé par les autorités marocaines à ce qui se passe dans les territoires occupés « . Il dira que des journalistes ont été refoulés pour ne  » pas dire la vérité « , et que  » des milices marocaines risquent de se former pour massacrer les civils sahraouis « .Sur les plans politique et diplomatique, Mohamed Abdelaziz a expliqué que  » son autorité n’a pas de problème avec le peuple marocain mais avec le pouvoir du roi « , et dénonce la position  » ambiguë de l’Espagne et de la France « . Le conférencier a salué, par contre, la position  » du principe de l’Algérie qui a toujours opté pour le droit de l’auto-detérmination du peuple sahraoui « . A la question de connaître sa position par rapport à la probable visite de Ahmed Ouyahia à Rabat, les 21 et 22 de ce mois, le leader de la Rasd dira que son gouvernement  » ne s’opposera à aucun moment à un établissement des relations bilatérales entre l’Algérie et le Maroc », surtout que si cela rentre dans le cadre des problèmes qui intéressent les deux pays.Il est utile de rappeler que des vagues de protestations sans précédant ont gagné toutes les régions des territoires occupés et même des villes marocaines, à l’image de la capitale, Rabat, où des dizaines d’étudiants ont été tabassés par la police de sa majesté pour avoir réclamé la libération des détenus sahraouis. Des journalistes espagnoles travaillant pour des agences de presse ont été refoulés des villes qui ont vécu des émeutes pour ne pas servir de témoins aux violences des policiers marocains. La protestation se poursuit toujours dans la plupart des villes du royaume dans un black out total.

Ali Boukhlef

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