“650 contrats d’emploi devront être résiliés”

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Le chargé de communication de l’APC de Tizi-Ouzou, Mahdi Haddouche, a annoncé hier lors d’un point de presse que “650 contrats d’emploi inscrits dans le cadre de la régie communale seront résiliés dans les prochains jours”. “C’est une décision douloureuse qui a été imposée par le wali”, enchaîna le conférencier, qui veut, selon ses propos, informer l’opinion publique sur la réalité du terrain.Il dira que le budget primitif est bloqué au niveau de la DAL, et il ne sera débloqué que si la décision prend effet. Non sans l’assimiler à « un chantage », l’orateur explique que le premier magistrat de la commune ne l’a pas fait et avec ne le fera de gaieté de cœur. Tout en qualifiant la dernière vague qui a touché 150 femmes par “maladresse administrative, qui n’a rien à voir avec une misogynie contre la gent féminine”, le chargé de communication précise que 60% du personnel parmi les 650 personnes concernées par le licenciement, sont des femmes, “il y en a même des femmes au foyer sans ressources”. Mahdi Haddouche estime, toutefois, que la situation actuelle incombe à la gestion des maires précédents, “les trois maires qui se sont succédé à la gestion, faisaient des recrutements à outrance en versant dans le populisme”, explique-t-il.Pour étayer ses propos, il déclare que 73% du budget communal est consommé par la masse salariale, “que restera-t-il pour les autres secteurs à l’instar de la voierie et de la réfection des routes ?”, s’interroge-t-il.Parmi les conséquences de ces recrutements, qui ont aggravé la situation, Mahdi Haddouche évoque le cas des salaires fictifs versés à des filles qui ne se sont jamais présentées à l’APC, ainsi que des titulaires qui quittent leur bureau.Concernant la gent masculine, il fait savoir que 40% des jeunes seront touchés par un redéploiement des effectifs : “Ces jeunes seront affectés dans d’autres services, tels que la voierie, s’ils refusent il n’ y a pas d’autre solution que le licenciement”. Dans la foulée, le conférencier a stigmatisé la position des élus FLN, présents physiquement et démissionnaires politiquement, accusés de mener une campagne contre cette décision, « Alors que ce sont eux qui ont initié cette idée depuis le début», déclara-t-il, en se référant à des entretiens faits à la presse.Mahdi Haddouche croit que l’autorité locale pourrait intervenir afin de faire recruter des licenciés et même des chômeurs par des entreprises étrangères installées à Tizi Ouzou, telles que SNC Lavalin (entreprise canadienne), “… au lieu de ramener de la main-d’œuvre en dehors de la wilaya, à moins qu’on veuille pourrissement !”.Après avoir exposé un récapitulatif de l’activité du premier responsable de l’Hôtel de ville de Tizi Ouzou, le chargé de communication a évoqué les difficultés que traverse la commune, notamment après les déclarations du chef du gouvernement, ayant trait à la dissolution des assemblées locales de Kabylie. “Même les relations avec nos fournisseurs pour l’achat du matériel bureautique sont détériorées”, et d’ajouter plus loin : “c’est un climat de suspiscion et d’instabilité provoqué par les déclarations du Premier ministre”.Cela étant, reste à savoir quelle sera la réaction du personnel licencié et les retombées d’une telle décision sur le bon déroulement du service d’état civil de cette commune, sachant qu’il est assuré à 80% par des contractuels.

M. Aït Frawsen

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