Accueil Évènement Un journal et des Hommes

Un journal et des Hommes

1711
- PUBLICITÉ -

“Le journal des Hommes libres” souffle aujourd’hui avec vous tous sa troisième bougie. Le défi de lancer un quotidien n’a été possible que grâce, tout d’abord, à la confiance de notre directeur fondateur, Amara Benyounès, en une jeune équipe et surtout à vous, lecteurs par votre soutien et vos encouragements quotidiens. La Dépêche de Kabylie a été conçue dès sa naissance comme une tribune offerte à toutes les bonnes volontés. Nous avions annoncé la couleur dès le départ en prônant la devise “le journal des Hommes libres” et promis que nous ne roulerons pour personne et qu’on parlera de tout le monde. Nos détracteurs n’ont pas donné cher de notre peau, et prédisaient notre disparition au bout de quelques mois, voire quelques semaines. Nous sommes contents de démentir quotidiennement ces oiseaux de mauvais augure. Ceux-là même qui pensaient utiliser la Kabylie, une fois de plus comme chair à canon à leurs ambitions politiques. La Dépêche de Kabylie, tout en soutenant le Mouvement citoyen, n’a eu de cesse d’appeler à la sagesse et au dialogue.Nous avons mené des combats bien souvent seuls, aux côtés d’hommes et de femmes patriotes et aspirant à la paix et à la prospérité. Quand des détenus du Mouvement citoyen étaient en grève de la faim, nous avions lancé une pétition nationale et récolté des milliers de signatures, quand d’autres au même moment s’occupaient à torpiller le Mouvement citoyen étêté. Quand la mémoire de Abane Ramdane a été souillée, nous avions également réagi, tout comme nous l’avions fait pour la délocalisation de l’usine d’insuline de Oued Aïssi vers Constantine.Nous n’avons aucun mérite et nous n’attendons aucune récompense : c’est la raison même d’exister de notre journal.126 morts, des pyromanes continuent — aujourd’hui encore — de jeter de l’huile sur le feu, en appelant “La Kabylie frondeuse à ne pas baisser les bras”. Cette attitude de révolutionnaire par procuration, nous la combattrons encore et toujours. Que ceux qui ne veulent plus de ce régime prennent leurs responsabilités et montent au charbon, au lieu d’envoyer de jeunes innocents au feu, quand eux sont tapis dans les salons algérois et leurs enfants à Paris ou à Madrid. Le destin du jeune Kabyle n’est pas de naître et d’être formater à aller affronter les baïonnettes pour que des lâches cueillent le fruit de son sacrifice.Ce jeune Kabyle, comme tous les jeunes de son âge des autres régions du pays, a besoin d’aller à l’école, de travailler et de vivre en paix et dans la prospérité. Ceux, tous ceux, qui entretiennent le rêve et l’illusion d’accéder au pouvoir, en utilisant les corps de ces jeunes comme escabeau, devraient aujourd’hui, revoir leur calcul. Le pouvoir s’acquiert par les urnes et uniquement par les urnes.La colère populaire, qui a duré près de trois ans en Kabylie, a mis à nu les plans et les desseins de tous ceux qui ont préféré les laboratoires à leur peuple. Désormais, la perception de la chose politique et des médias a changé au sein de la population. Les calomnies, les étiquettes, l’invective et les bourourous ont laissé place à la vérité, la sincérité et l’honnêteté.

- PUBLICITÉ -

La Dépêche de Kabylie, traité de tous les noms d’oiseaux par ses détracteurs, a fini par triompher et gagner son lectorat par la force du professionnalisme de sa jeune équipe, de son éthique et de sa sincère constance. Malgré les attaques et les menaces de mort, durant ces trois années, nous nous sommes toujours refusé à répondre dans les mêmes termes.La culture du caniveau et des eaux nauséabondes n’est pas le genre de la maison, et aucune, piqûre de moustique aussi noble que soit son marécage de naissance et de résidence, ne saurait nous dévier de nos objectifs et de l’éthique de notre profession.«Le journal des Hommes libres» souffle sa troisième bougie dans l’humilité et le sentiment du travail bien fait et néanmoins perfectible. Nous soufflons notre troisième bougie avec vous, chers lecteurs et lectrices, et avec tous nos amis annonceurs qui nous aident à continuer notre chemin.A vous tous, je vous dis merci, et vous donne rendez-vous demain.

I. Ben.

- PUBLICITÉ -