Réhabilitation de Benai Ouali

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Ce mois de mars 2008 verra de multiples expressions de son historicité à travers des commémorations et des cérémonies organisées au niveau de la commune de Mekla. Les repères ne manquent pas puisque le “8 Mars” et le “19 Mars” ne peuvent être occultés, le premier et le second se rejoignant dans l’expression symbolique de la “fertilité” pour la femme et la “liberté” pour l’indépendance, la “nature” demeurant l’apanage de la terre nationale.

La célébration de la Journée internationale de la femme — ne faudrait-il pas plutôt parler de la “demi-journée ? Durant cette journée, l’Association pour la promotion de la société civile” de la wilaya de Tizi Ouzou s’est organisée à Mekla, commençant par une prise de parole de la vice-présidente pour passer à des témoignages de moudjhidate de la région, avant de disserter sur “le rôle de la femme durant la Révolution. Puis on assistera à la désignation de la “meilleure coiffeuse” de la daïra, ceci en remplacement de la programmation initiale, l’élection de “Miss Mekla 2008” qui, faute de candidatures est reportée à une date ultérieure tandis que les trois “seules” candidates inscrites se verront remettre un diplôpme de participation pour “leur courage à oser casser les tabous”, le président clôturera la cérémonie par un hommage vibrant qui sera rendu à la fonctionnaire “doyenne” de la commune dont le nom est gardé secret pour lui en faire la surprise. De même que les services communaux ont programmé un “cross communal” pour les jeunes de la région, les inscriptions étant ouvertes à travers les établissements scolaires, les associations caritatives et les comités de village. Les fonctionnaires communaux chargés de cette opération ruent dans les brancards pour que tout soit prêt à la date prévue.

Quant au village de Djemaâ Saharidj, les citoyens ont mis en œuvre tous les moyens à leur disposition, secondés par les membres de l’ONM de Mekla, pour que ce 20 mars 2008 soit l’opportunité pour la réhabilitation de Benai Ouali, grand artisan de la cause nationale, pionnier du combat libérateur, disparu dans la tourmente de l’année 57, précisément en octobre, pour avoir décidé de l’orientation de son combat en son âme et conscience. Grand défenseur de la justice sociale et de la vérité, Si Ouali a côtoyé les grandes figures de la Révolution, demeurant pour ce commun des mortels le “Si Ouali N’signor” que tout le monde connaît dans le village. Aujourd’hui, il repose au cimetière de Djemaâ Saharidj mais tout un chacun a hâte de voir son nom figurer parmi ceux de ses compagnons de combat pour services rendus à la nation. Et pourquoi ne penserait-on pas à ériger une stèle à son effigie aux côtés de son compagnon, concitoyen et ami Aïssat Idir, au beau milieu de la place “Aïssat Idir” sise à Issefsafen, leur faisant contempler le village, la vallée, la région, surtout le pays pour lequel tous deux ont donné leur vie ? La cérémonie de réhabilitation aura lieu le 20 mars 2008, en présence de hauts dignitaires de personnalités nationales, des autorités locales et régionales et surtout en présence de ceux qui l’ont connu, l’ont estimé et l’ont regretté, ainsi que devant toute cette jeunesse qui a soif de connaître le passé de ceux dont en leur a toujours parlé avec honneur.

Sofiane Mecherri

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