De l’UGTA aux syndicats autonomes

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L’Algérie qui s’apprête à célébrer la Journée des travailleurs, demain jeudi, fait face, à l’instar d’un grand nombre de pays, aux soubresauts et à des agitations de la masse des travailleurs acculés pour cause d’incompréhension voire de l’intransigeance des pouvoirs publics. La preuve est là! Depuis le début de l’année en cours, les travailleurs, tous secteurs confondus, ont mené un ardu combat face à la précarité de leurs conditions. Au grand dam de l’UGTA, considéré comme seul porte-parole des travailleurs, la présence, actuellement, des syndicats autonomes sur l’arène sociale semble l’unique alternative pour les fonctionnaires afin que leurs droits, jadis ignorés voire bafoués soient aujourd’hui acquis. Ces milliers des travailleurs, qui ont trouvé la rue comme seule tribune pour exprimer leur ras-le-bol, ont eu droit, en contrepartie…à la matraque des pouvoirs publics. Une situation, malheureusement, qui s’aggrave de jour en jour confrontée à des lendemains incertains. Menaçant, ce marasme social, a poussé le simple citoyen à se rebeller contre l’ordre établi et à avoir recours aux débrayages, des fois qu’ils apporteraient un peu de soleil dans ces journées de grisaille. Le dialogue demeurerait l’une des revendications des fonctionnaires pour la sortie de cette crise. Mais avec qui dialoguer ?

Si nous revenons à la réalité du quotidien d’un Algérien, nous constatons que l’ébullition sociale est à l’origine de tous ces phénomènes sociaux. Emeutes, haraga, grèves, suicides, kidnappings…… sont les phénomènes qu’a enfanté le marasme social ainsi que l’impasse dans lequel se trouve la question de la concertation entre acteurs de la vie publique et pouvoir politique.

Nabila Belbachir

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