Lors de cette rencontre extraordinaire, le secrétaire du bureau de wilaya, Mokdem Tayeb, a expliqué d’emblée que la décision a été prise suite à une instruction émanant du secrétaire général, du parti Ahmed Ouyahia. L’orateur a également affirmé qu’il a reçu ladite injonction durant la soirée de lundi. C’est pour cela dira-t-il que “la réunion d’aujourd’hui (hier ndlr) aura comme ordre du jour de débattre à titre exclusif de cette question”. Cette dernière a trait particulièrement au retrait des élus locaux (APC et APW), et n’implique en aucun cas les députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), à l’instar de Tayeb Mokdem et Rabah Afir.Ainsi, les deux P/APC, d’Abi Youcef et d’Akerrou, respectivement Aït Abderrahmani Madani et Maoual Mohamed, et les treize élus vont déposer leur démission dès aujourd’hui auprès des chefs de daïra.Le premier responsable du RND à Tizi Ouzou soutient que les élus de son parti ont manifesté une grande maturité politique en plaçant l’intérêt de l’Algérie et de la Kabylie avant toute autre considération. “Le retour de la stabilité est un élément fondamental dans le processus de la relance économique dans la région”, enchaîna-t-il.Même si la réponse favorable des militants d’Ahmed Ouyahia au niveau local est expliquée par la discipline et le dévouement, il n’en demeure pas moins qu’elle permettra, pensent les cadres du RND, de débloquer le processus enclenché par le chef du gouvernement ayant trait à la sixième incidence du protocole d’accord entre le chef du gouvernement et les archs.A une question inhérente aux positions des autres partis politiques, M. Mokdem souhaite que les autres formations prennent exemple son parti, en leur emboîtant le pas. Cela étant ; il est quasiment impossible de se prononcer sur le ralliement des deux autres formations politiques, à savoir le FFS et le FLN, à cette démarche. Ce qui est plausible, en tout cas c’est que le plus vieux parti d’opposition a toujours affiché un refus catégorique à cette mesure et une animosité envers les archs.Si le retrait des élus FFS qualifié ’’d’indus élus’’ relève de l’impossible, la dissolution des APC au niveau de la Kabylie devient l’unique option, à moins qu’il n’y ait une autre solution politique.
M. Aït Frawsen