Une voiture disparue depuis 2006 et 96 fonctionnaires convoqués par la police

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L’impunité et le contrôle qui font défaut ont aidé à faire de l’APC de Tizi Ouzou un espace de pourrissement. Sinon comment expliquer, pour ne citer que cela, la disparition du véhicule de l’APC de marque “Yaris” depuis juin 2006, où encore des registres d’état-civil partiellement ou entièrement détruits.

La voiture en question était à la disposition de l’ex-secrétaire général de l’APC, un véhicule de service avec chauffeur. Elle a disparu depuis juin 2006 de l’un des domiciles du SG de l’APC ou du chauffeur. L’un et l’autre se renvoient la balle sur le lieu de la disparition afin d’éloigner tout soupçon et, à ce jour aucune piste ni information n’est donnée pour éclairer l’affaire. Les deux protagonistes ont porté l’affaire en justice ; le procès aura lieu le 25 mai prochain au tribunal de Tizi Ouzou suite à un dépôt de plainte et une enquête menée par les services de police. Pour rappel l’ex-SG de l’APC a fait l’objet d’une mesure punitive. Il n’a pas démissionné de son poste mais a été plutôt relevé de ses fonctions. La voiture en question était aussi conduite par une personne ne faisant pas partie du personnel de l’APC : c’est une connaissance de confiance de l’ex-SG de l’APC, croit-on savoir d’après le témoignage d’un fonctionnaire de l’APC. Les services de la police judiciaire viennent de convoquer par contre pour la deuxième affaire près de 96 fonctionnaires de l’état-civil de l’APC siège du Centre-ville.

Chaque jour, 4 fonctionnaires se présentent au Commissariat central pour être auditionnés sur la disparition mystérieuse de feuilles des registres de naissance de 1975, partiellement déchirés. Des pages ont disparu. Le personnel de l’état-civil est estimé à 100 fonctionnaires, on s’interroge au niveau du personnel de l’APC : “pour quel motif 4 noms ne sont pas délibérément communiqués, donc non concernés par la convocation de la police, mais concernés par le service d’état-civil ? Une affaire similaire s’est produite dans le même service en 2007, où l’on relève la disparition pur et simple de plusieurs registres et l’établissement de faux documents (tels les extraits d’actes de mariage ou encore la falsification de documents). L’accusé à l’époque dans cette affaire n’était autre que le chef de service d’état-civil suspendu par décision du procureur de la République depuis une année, alors que 17 de ses supposés complices sont toujours en poste. L’accusé a procédé à un dépôt de plainte. L’affaire qui était en criminelle a été déplacée à la cour suprême selon la déclaration qui nous a été faite par un fonctionnaire de l’APC.

T. Brahimi

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