Accueil Évènement Larbaâ Nath Irathen n’a pas oublié

Larbaâ Nath Irathen n’a pas oublié

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l Au-delà des hommages du mouvement associatif, du colloque qui lui a été consacré à la Sorbonne (Paris), d’une thèse de sociologie et bien d’autres thèmes dont il a fait l’objet, pour ne citer que ceux-là, il est aussi intéressant d’aborder un autre côté de l’homme à travers la mémoire collective pour se rendre compte de la place qu’il occupe dans cette dernière. Le chantre de la chanson berbère, le barde, le mage, l’humaniste, l’homme épris de justice et de liberté, le fervent démocrate est donc gravé dans toutes les mémoires. Cet “enfant génial” garde toujours intact le cordon ombilical qui le relie aux “entrailles de son peuple”. C’est dire que le poète ne meurt jamais. Dès le début de ce mois de juin, la date du 25 juin, 7e anniversaire de son assassinat, a effacé tous les jours de ce mois dans l’esprit des Ath Yirathen. Partout dans la rue, les cafés, les fourgons, les taxis, ces derniers ne parlent que de Matoub et de la célébration de cette journée. L’annonce par les journaux de la nouvelle portant sur le colloque qui lui a été consacré par la Sorbonne à Paris a fait la grande joie de tout le monde. Un événement très marquant qui leur a redonné beaucoup de sérénité et qui les a comblés puisque la grandeur de l’homme qu’ils portent dans leur mémoire vient d’être confirmée. Un colloque à la Sorbonne sur Matoub à la Sorbonne, ce n’est pas rien, disent les uns et les autres. Voilà une image de Lounès dans la mémoire collective. Une des images liées à la conjoncture de la célébration du 7e anniversaire de son assassinat, le 25 juin 1998. Il n’en demeure pas moins que sa présence dans la mémoire collective est permanente, affleure dans les mémoires et s’exprime au quotidien. Un véritable patrimoine immatériel. Des passages de textes de ses chansons sont souvent énoncés en citations. Des scènes de son vécu sont souvent racontées pour étayer certaines questions. Les conférenciers sur les thèmes de la culture, de la langue et sur le phénomène du terrorisme font souvent référence à ses textes et à ses dires. Voilà donc une fois de plus quelques aspects du patrimoine immatériel que vient de nous léguer Matoub Lounès qui mérite une étude plus exhaustive et approfondie. Matoub et la mémoire collective est un thème qui mérite d’être étudié et qui sera l’un des plus grands hommages à lui rendre car il était altruiste et avait beaucoup d’amour pour ses semblables. Par ailleurs, un trophée Matoub Lounès vient d’être institué par des associations sportives en France.

Hamid Meradji

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