Les victimes du Printemps noir observent un sit-in devant la wilaya

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Il a débuté au coup de 9h du matin et les protestataires se sont dispersés, dans le calme, vers midi. Il s’agit, en fait, du troisième rassemblement du genre initié, en l’espace d’un mois, par les victimes qui ne désperent pas de faire valoir leurs droits. Ils réclament la prise en charge effective de leurs doléances transmises a-t-on appris, au wali et qui sont d’ailleurs connues par l’opinion publique. Parmi ces doléances, l’indemnisation des dégâts matériels enregistrés lors des événement du Printemps noir. Les manifestants qui sont décidés à maintenir ce cap jusqu’à la satisfaction de ces revendications exigent aussi à ce que les dossiers des blessés qui se trouvent en instance, indique Belaïd Abrika, la figure emblématique du Mouvement des Aârchs qui était présent dans le rassemblement d’hier, au niveau de la wilaya, soient débloqués. “Mon cas n’a pas été encore traité pourtant j’ai été gravement touché au bras par une balle,” nous a dit en substance, Djamel qui a joint le geste à la parole en montrant la cicatrice de sa blessure subie au niveau du bras droit.

Djamel et ses compagnons ne comprennent pas pourquoi le premier responsable de la wilaya ne veut pas les recevoir. “Pourtant nous avons délégué une commission pour discuter avec lui… dira un animateur du mouvement de protestation. Pour Belaïd Abrika “c’est clair le wali n’a pas de solution à nous proposer.” En fait, on croit savoir d’une source sûre que le wali “s’estime dépassé dans le sens que les délégués du Aârchs avaient négocié avec la Cheferie du gouvernement et de ce fait, indique notre source, le premier responsable de la wilaya ne pourrait rien faire, du moins c’est que pense-t-il, precisent nos informations, si ce n’est d’attendre que des ordres lui viennent pour les mettre en exécution”. Pour autant, les victimes ne comptent pas baisser le rideau et sont déterminées à poursuivre leurs actions jusqu’au bout. Elles se sont d’ailleurs donné rendez-vous pour mardi prochain au même endroit pour tenir la même manifestation de rue.

Cela dit, les victimes lasses qu’elles sont, du mépris des pouvoirs publics dont elles se disent être victimes, n’écartent pas l’hypothèse de durcir le ton en optant pour une forme de protestation.

M.O. B.

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