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L’auberge espagnole

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L’Algérie ne pourra pas faire l’économie d’un débat, et d’une étude sérieuse sur le secteur de la jeunesse dans une conjoncture, où de grandes réformes sociales et économiques sont engagées dans le pays.Le protentiel juvénile algérien est envié par certains pays qui sont en train de subir un net vieillissement démographique. Loin de prendre conscience d’une réalité qui est réellement plus un atout qu’un handicap, les responsables qui se sont succédé à la tête du pays, n’ont rien fait pour valoriser notre jeunesse et l’enraciner dans les réalités culturelles et économiques de notre pays. Au contraire, tous les errements du populisme politique et de l’économie rentière ont eu pour principale victime la jeunesse de ce pays. Une jeunesse, happée par le vent de l’intégrisme jusqu’à vouloir se rendre par contingents dans les montagnes de l’Aghanistan pour guerroyer contre “l’innemi russe”, est certainement en perte réelle de repères. En ce cinquantième (50e) anniversaire du déclenchement de la Révolution, il est important et légitime de se poser la question de savoir : quelle part représente ce mythe fondateur de l’Etat algérien dans l’esprit de notre jeunesse. Le monopole politique, la gérontocratie nourrie par “la légitimité révolutionnaire” et la rente abritant une classe de “médiocrates” ont —par effet de force centrifuge — rejeté, sur les bords de la culture et de l’économie les enfants de l’Algérie nouvelle. Les nouveaux défis économiques auxquels doit faire face l’Algérie en ce début du 3e millénaire — ouverture sur le marché mondial, compétitivité, nouvelles technologies de la communication, développement durable et protection de l’environnement — exigent d’extraire la jeunesse algérienne de la déréliction humaine dans laquelle elle se trouve et des “marchands de rêves” qui lui proposent de défendre des causes qui n’en sont pas. Cela demande aussi, que soit rendu l’espoir à la frange majoritaire de la population par une formation moderne qui puisse s’ouvrir aux réalités du monde tout en étant fière de son algérianité. Ce sera, sans aucun doute, le meilleur investissement que la nation aura réalisé. Comme dans l’histoire de l’auberge espagnole, le pays ne pourra capitaliser l’énergie de sa jeunesse qu’à la mesure des efforts qu’il aura consentis.

A. N. M.

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