Un Conseil des ministres pour Ghardaïa

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Lors de son intervention, le chef de l’Exécutif, qui était sur les lieux de la catastrophe jusqu’au début de la semaine en cours a indiqué que,  » le nombre de blessés est de 89, dont 3 personnes sont toujours hospitalisées. » Ahmed Ouyahia a souligné que,  » 756 personnes sont prises en charge dans des salles collectives ou par d’autres familles, » et d’ajouter que, les services du Contrôle technique de constructions, CTC, ont souligné dans leur rapport que,  » 9 600 logements ont été expertisés, dont 600 ont été classés dans la catégorie rouge, 1 250 dans la catégorie orange et 8 000 dans la catégorie vert. » Tout en soulignant que les élèves peuvent reprendre le chemin des écoles dès samedi prochain, Ahmed Ouyahia a ajouté que,  » 19 écoles ont été touchées par les inondations, dont 10 peuvent être rouvertes pour les élèves « . le sinistre a privé 12 000 élèves de rejoindre les bancs des écoles. Sur un autre registre, Ouyahia a indiqué que la campagne de vaccination a été lancée. Cette campagne comprend aussi la javellisation des eaux potables que prenaient en charge les services de la santé. Par ailleurs, le Chef du gouvernement a tenu à souligner que, les membres des scouts algériens, ceux du C-RA, la Protection civile, les membres de l’ANP… sont à pied d’œuvre dans les zones sinistrées. Apostrophé sur l’anarchie régnant dans le secteur de l’habitat, le chef de l’Exécutif a reconnu que l’anarchie existe et « que l’Administration y contribue. Avec cet aveu, le Chef de gouvernement relance, encore une fois, le débat sur la bureaucratie et les passes droits qui règnent dans l’Administration algérienne. Néanmoins, Ahmed Ouyahia a ajouté que, l’application des décrets et autres décisions de l’Etat concernant la construction des habitations dans les zones dangereuses, implique  » la prise de conscience de tous et pas seulement de l’Etat afin d’éviter ces catastrophes ». A une question relative à une plainte déposée contre les responsables locaux de la wilaya par des citoyens, Ahmed Ouyahia a indiqué qu’une information judiciaire est engagée, automatiquement, après chaque mort d’homme. Et d’ajouter que les citoyens de cette région n’ont pas évoqué cette question de plainte en justice contre des responsables.

 » L’Algérie n’est pas en situation de quémander « 

Abordant les risques qui guettent plusieurs régions du pays, comme les séismes, les inondations…, Ahmed Ouyahia a reconnu que l’Algérie accuse un grand retard dans ce domaine. Et d’expliquer que,  » ne nous sommes pas à l’abri de ce genre de catastrophes « . l’exemple choisi par le conférencier pour illustrer l’incapacité de faire face à certaines catastrophes, était les USA.

Sur ce sujet, l’interlocuteur a rappelé que les USA ont 60 fois la capacité de détruire le monde mais pas celle de faire face à un cyclone de 5o.

Une manière pour le Chef du gouvernement de dire que la force de la nature peut être maîtrisée même avec les moyens les plus modernes.

Questionné sur le refus des autorités algériennes de recevoir l’aide étrangère, Ahmed Ouyahia a déclaré que,  » l’Algérie n’est pas en situation de quémander « . il a indiqué que, tous les ministères disposent d’un budget conséquent pour faire face à ce genre de situation. Et d’assurer  » la catastrophe ne nécessite pas l’intervention des pays frères. »

A propos des rumeurs faisant état de l’existence de denrées et autres aides étrangères bloquées dans les ports et aéroports, Ahmed Ouyahia a déclaré que dans ce pays,  » il existe des fossoyeurs qui attentent au pays. »

Tout en assurant que les aides arrivent dans toutes les zones touchées par les crues, Ahmed Ouyahia a ajouté que les Algériens doivent apprendre à assurer leurs biens. Sur ce point, il a déclaré, en substance que ceux qui ont assuré leurs biens seront indemnisés par les assurances tandis que les autres recevront l’aide de l’Etat. A propos du relogement des sinistrés, le conférencier a assuré que les autorités disposent de 700 logements et 2 000 chalets viendront, d’ici la fin de l’année, combler le manque du relogement.

M. Mouloudj

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