“Les projets de la commune brisés par des lenteurs administratives”

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Une inertie insiste t-il longuement, qui s’est étalée sur plusieurs années et qui a débouché sur une désespérante situation de blocage tous azimuts, d’où l’idée d’inviter les journalistes de la presse locale comme ultime alternative, et leur faire part des maux, qui persistent à l’ex-camp du maréchal. De ce fait, les propos tenus par le maire de Tadmaït n’étaient qu’une succession d’états de fait aussi lamentables que décourageants. A commencer par le triste sort réservé à la zone d’activité qui dispose de 114 lots (tous attribués) et qui n’a malheureusement accueilli réellement que …3 investisseurs…! “Notre commune dispose d’un budget annuel de six (06) milliards, dont plus de 60% est réservée à la masse salariale. Par conséquent, ce qui nous reste de cette enveloppe ne suffit même pas pour gérer les affaires courantes, même les plus urgentes (…). C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de réaliser quelques projets à même d’améliorer nos finances…”, confie M. Hamaïdi.

En parlant de projets, le premier magistrat de Tadmaït visait particulièrement celui du gigantesque marché de gros en fruits et légumes, dont l’étude est achevée (Coût 1,4 milliards au contribuable) et les entreprise chargées de sa réalisation sont désignées. Ce marché d’envergure régionale, n’a toujours pas vu le jour. Le rêve de toute une population est brisé par d’incroyables ralentissements administratifs. Ce marché, pourvu d’une banque, d’un commissariat, d’un hôtel, un parking… etc, assurera 1200 emplois directs, dont la majorité reviendra, sans aucun doute, aux chômeurs de la commune, sans parler des recettes financières qu’il générera au profit des caisses de la municipalité. Mais ce qui est vraiment étrange dans cette localité, apprend t-on auprès de M. Hamaïdi, c’est le nombre incroyable de projets qui y sont inscrits et qui n’ont jamais été réalisés. Pourtant les pouvoirs publics ne cessent de ressasser que ces projets sont toujours d’actualité… A n’y rien comprendre ! Il s’agit, entre autre d’une gare routière sise à l’entrée Ouest de la ville, d’une cité universitaire de 4000 lits, d’une salle omnisports et du fameux programme d’amélioration urbaine qui n’est qu’a 5% de réalisation, et ce, en dépit des 30 milliards qui lui sont sont alloués. Autre projet à l’arrêt : le barrage de T’leta dont l’étude de faisabilité a été faite en…1985. Cet ouvrage, sensé régler définitivement le problème de l’eau potable dans toute la régions dort toujours dans les tiroirs de l’administration en dépit du fait que des citoyens ont été destinataire d’arrêtés d’expropriations et d’indemnisations. A la question de savoir pourquoi toutes ces lenteurs, le P/APC de Tadmaït répond, ironiquement : “Je vous ai invité pour que je puisse poser cette même question…”, avant d’ajouter, avec un certain dépit : “les seuls travaux qui sont réellement lancés à Tadmaït c’est ceux inhérents à la réalisation d’un centre médio-psychologique pour les enfants attardés mentaux et celui d’un escadron de gendarmerie dont le lancement a été effectué à notre insu. Une mise en demeure leur a été adressée pour arrêter les travaux mais ça n’a rien donné. Voilà ce qui se réalise comme projets à Tadmaït…”

Ahmed B.

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