3 612 habitations précaires recensées dans la wilaya

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Trois mille six cent douze habitations précaires sont recensées dans la wilaya de Tizi-Ouzou, abritant pas moins de 3 808 familles. De ces habitations, 3 066 sont construites en briques et en parpaings sans chaînage, alors que 526 sont constituées de matériaux hétéroclites et 15 autres élevées à l’aide de pierres, toub et terre dégradée. En outre cent quatre sites précaires, appelés communément cités bidonvilles, sont enregistrés à travers la wilaya.

C’est ce qui ressort d’une étude présentée dernièrement devant les membres de l’APW locale précisant que 34 communes sont concernées par ce phénomène qui continue ainsi à sévir malgré tous les efforts des pouvoirs publics afin de l’éradiquer. En effet, plusieurs actions ont été engagées dans ce but, notamment dans les différents programmes de logements sociaux 2007 et 2008. Cela dit, ces projets restent tributaires du choix des terrains. Par ailleurs, l’état, dans le même objectif d’éradiquer l’habitat précaire, a investi dans d’autres formules permettant l’acquisition d’un logement dont l’aide à l’habitat rural et au logement socio-participatif. Force est de constater en effet qu’en dépit de toutes ces mesures la précarité continue à frapper de plein fouet des familles entières. Celles-ci continuent de souffrir le martyre. Il faut dire qu’elles n’ont d’autre choix qu’attendre « un signe » de l’état dans la mesure où construire une maison avec ses propres moyens relève du miracle devant les prix exorbitants des matériaux de construction. Encore heureux que ces matériaux aient enregistré une baisse que certains « osent » qualifier de sensible.

Celle-ci reste toutefois insignifiante pour ce salarié qui joint difficilement les deux bouts étant donné que le pouvoir d’achat demeure très faibles Tizi-Ouzou, le chômage fait également des siennes.

La pauvreté est loin d’être totalement chassée de la capitale du Djurdjura, notamment dans les habitats précaires où les habitants sont appelés ainsi à affronter les froids mais aussi la crainte de voir leurs demeures s’effondrer lors des intempéries. En fait, ceux-ci espèrent que leur « unique chance » avoir un logement et de se sortir ainsi du marasme qu’ils vivent au quotidien, est que l’Etat accélère la cadence afin de mettre fin à leur calvaire.

M. O. B.

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