Pas d’augmentation du SMIG

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La réunion d’avant-hier s’est tenue à huis clos, ce qui n’a pas permis à la presse de suivre les travaux, y compris les médias officiels qui se sont contentés de se référer à “des sources concordantes”.La télévision a, cependant, recueilli les déclarations de Ahmed Ouyahia et de ses convives, ce qui a indiqué que les présents à la tripartite ont discuté des dossiers classiques traités dans ce genre de réunion, à savoir le pacte économique et social et l’article 87 bis du code du travail relatif au Snmg. “Nous avons discuté des dossiers qui intéressent le patronat, notamment de la manière à suivre pour tenter d’améliorer la situation financière de nos entreprises”, a, de prime abord, déclaré Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement, dont les propos ont été transmis par la télévision. Ce dernier a indiqué que la réunion, qui devait être mensuelle, ne s’est pas tenue le mois dernier à cause de l’absence de l’UGTA et des organisations patronales qui se sont rendues à Genève, en Suisse, où elles ont assisté à la réunion annuelle du bureau international du travail. Cependant, le chef du gouvernement a exclu toute augmentation de salaires dans l’immédiat, puisque, d’après lui, “tout ce qui se dit à ce propos n’est que pure spéculation”, avant d’enchaîner qu’il faut “laisser la commission installée à cet effet faire son travail”. Y aura-t-il cependant une révision du Snmg dans l’avenir ? La question n’est pas encore tranchée, mais tout est possible, si on suivait les déclarations du chef du gouvernement, puis de Abdelmadjid Sidi Saïd, patron de la centrale syndicale qui demandent, tous deux, d’attendre les conclusions de la commission qui travaille actuellement sur le sujet. Naït Abdelaziz et Habib Youcefi du patronat ont abondé, eux aussi, dans le même ordre d’idée tout en précisant qu’ils ne “s’opposeraient pas à la hausse du pouvoir d’achat qui entraînerait toute une dynamique économique”. Il est à signaler en ce sens qu’aucun changement n’est apporté par le projet de loi de finances complémentaire pour 2005, présenté mercredi au Conseil du gouvernement, qui précise que le budget de fonctionnement reste inchangé. Sur un autre plan, Ahmed Ouyahia a déclaré que l’élaboration du Pacte économique et social est dans sa phase finale. “L’élaboration du Pacte économique et social a atteint presque 90 % des travaux. La situation économique du pays durant les quatre décennies précédentes, depuis l’indépendance, et celle de maintenant a été étudiée. Il ne reste plus qu’à élaborer les projections sociale et économique du pays pour l’avenir”, a précisé Ouyahia sur ce point précis avant de souligner que “les délais de la signature du document seront largement respectés”. Autrement dit, le pacte économique et social sera signé au mois de septembre prochain. Qu’apportera-t-il de nouveau ? Rien n’est encore précis pour le moment, même si les trois partenaires ont indiqué lors d’une précédente réunion que le texte vise à parvenir à une stabilité sociale et à plus de visibilité politique. Des notions très générales au demeurant, puisqu’ aucune donnée pratique n’est disponible. Il y a lieu de préciser également que les trois parties veulent s’inspirer d’expériences appliquées dans d’autres pays en la matière, à l’image de l’Allemagne.Il convient de signaler que d’après les courtes déclarations de Sidi Saïd, de Ahmed Ouyahia et des représentants du patronat, d’autres sujets liés notamment à la fiscalité et au foncier industriel ont été abordés. Nous ne disposons cependant pas de plus de détails sur le sujet.

Ali Boukhlef

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