Ahmed Ouyahia refuse de dialoguer avec les partis politiques. Il ne veut même pas en entendre parler. C’est ce qu’avait déclaré le chef du gouvernement jeudi dernier, à l’issue d’une réunion informelle de la tripartite qui l’avait réuni avec le patronat et la centrale syndicale. “Les gens parlent de dialogue avec les partis politiques, or que je ne vois pas vraiment l’utilité d’une telle entreprise. Le seul dialogue possible est avec les représentants du peuple algérien. Ce dernier a choisi un programme à une majorité que vous connaissez tous. Nous dialoguons également avec les représentants de la société civile et avec les représentants directs de la population au Parlement. Pour le reste, il y aura des élections prochainement», a notamment déclaré Ouyahia, dont les propos ont été retransmis par l’ENTV lors du journal télévisé de jeudi soir. Il convient de signaler que, depuis l’élection présidentielle de 1999, au cours de laquelle l’ancien président de la République, Liamine Zeroual, avait convié les chefs de partis politiques à des concertations, aucune réunion publique n’a été organisée entre les pouvoirs publics et les partis politiques. Les seules concertations qui sont organisées jusque-là, le sont avec les partenaires sociaux. Là encore, les syndicats autonomes, à l’exception du secteur de l’éducation, ne sont pas conviés à des réunions. La centrale syndicale, UGTA, continue à être la seule organisation syndicale reconnue et consultée.
A. B.