232 milliards pour relancer le développement

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A titre d’exemple, ce n’est certainement pas toutes les routes qui sont en bon état. De même pour le gaz de ville reste encore un rêve pour nombre d’habitants. L’habitat précaire, la saleté de mise à travers la wilaya, point de tourisme alors que les secteurs de l’industrie, de l’agriculture et de la pêche… n’arrivent toujours pas à remonter complètement la pente, pourtant de grosses sommes d’argent ont déferlé sur la wilaya. Faut-il rappeler que Tizi-Ouzou a bénéficié en effet, d’assez conséquentes enveloppes financières, qui ont été versées dans les différents secteurs du développement ? Il est vrai que de nombreux de projets ont vu le jour, mais la machine de l’évolution n’est toujours pas suffisamment suivie. Les pouvoirs publics expliquent cet état de choses par les multiples contraintes rencontrées sur le terrain qui font que la locomotive ne réussit pas à atteindre les terminus dans l’un ou dans l’autre domaine de développement. Résultat des courses : beaucoup a été réalisé dans la wilaya mais celle-ci n’est pas encore au bout de ses peines. Les responsables locaux ne désespèrent pas pour autant et espèrent mettre les bouchées doubles afin d’offrir un second souffle au développement dans la région et mener ainsi “la petite Suisse” au bout du tunnel. Le défi s’annonce ardu, mais pas du tout impossible d’autant que l’argent et les moyens financiers existent et que les contraintes qui grippent le train semblent être définies. Tizi peut en effet espérer

1999 – 2008, un bilan qui met en exergue des acquis et des manques

La période des transformations

Tizi-Ouzou, qui a bénéficié d’importants programmes de développement, durant ces dernières années, a enregistré une nette amélioration dans les différents domaines touchant à la vie quotidienne du citoyen, l’enseignement supérieur, l’éducation, les travaux publics, l’hydraulique, l’énergie, l’habitat, les transports… sont autant de secteurs qui se sont “métamorphosés” au prix d’importantes enveloppes financières.

Travaux publics, une priorité non parvenue à terme

Le secteur des travaux publics a constitué incontestablement l’une des priorités des services publics dans la wilaya en lui accordant un intérêt particulier.

Pour ces derniers, le développement de la wilaya passe inéluctablement par le développement des infrastructures de base, principalement les routes et les voies de communication.

Ainsi, durant la même période allant de 1999 à 2008, ils ont lancé plusieurs programmes d’investissement dans le domaine dans le but d’améliorer le réseau routier de la wilaya qui était dans un état des plus lamentables. Faut-il signaler que seuls 16% du réseau routier se trouvaient dans un bon état à la fin de 1999.

Le moins que l’on puisse dire, en fait, c’est que de grands projets ont été réalisés dans le domaine tels que l’évitement de la ville de Tizi-Ouzou sur 13,2 km, la liaison RN 12 – RN 71 (Chaoufa – Souamaâ) sur 16 km, pour ne citer que ceux-là. Parallèlement, il a été procédé à l’amélioration de l’état de 2 175 km, représentant 45% du réseau routier de la wilaya. Le bilan de la direction des travaux publics fait état, à la fin de l’année 2008, de 92% de Route nationale en bon état, 97% des chemins de wilaya carrossables et 67% des chemins communaux également en bon état. En matière des travaux maritimes, il a été réalisé durant cette période 1998-2008 un port de pêche à Tigzirt et 60 cases le pêcheurs. Cela dit, la voie ferrée Ouled Aïssi – Tizi-Ouzou reste peut-être le plus important projet dont a bénéficié la wilaya, même si celui-ci patauge encore, la réception était annoncée pour ce mois de janvier mais accuse un retard. Sa livraison est encore renvoyée sine die.

L’eau ne se fait plus rare

Le secteur de l’hydraulique s’est vu également accorder une grande importance.

Il a bénéficié de 1999 à 2008 d’un peu plus de 18 milliards de dinars pour la réalisation de 133 opérations dont le transfert du barrage Taksebt qui reste la plus importante.

Sinon, il a été réalisé 64 réservoirs de différentes capacités, trois stations de traitement monoblocs, trois stations d’épuration et la réhabilitation de trois autres.

Des réalisations qui ont fait que le taux de raccordement passe de 92% en 1999 à 98% en 2008.

Concernant le taux de raccordement en assainissement, celui-ci était de 67% en 1999 et a évolué à 82% à la fin 2008.

Par ailleurs, la wilaya de Tizi-Ouzou compte actuellement sept stations d’épuration alors qu’aucune n’était fonctionnelle en 1999.

Beaucoup reste à faire dans le domaine de l’environnement

Dans le domaine de l’environnement, la wilaya de Tizi-Ouzou, qui reste toutefois à la traîne en la matière, a enregistré la réalisation d’un Centre d’enfouissement technique (CET).

Celui-ci est installé à Tizi-Ouzou. Aussi trois décharges contrôlées ont été inscrites. Il s’agit de celles de Draâ El Mizan, Ouacif et Illoula Oumalou. Deux stations de traitement ont été aussi créées à Azeffoun et Tigzirt. Neuf autres communes ont vu leurs décharges réhabilitées. En outre et dans le secteur de l’agriculture, Tizi-Ouzou a bénéficié de plusieurs programmes augmentant la superficie agricole à plus 5 911 hectares. La pêche n’est pas en reste à Tizi-Ouzou. Ainsi, le secteur a augmenté sa capacité de production qui est passé de 370 tonnes en 1999 à 902,27 tonnes en 2008. La flottille de pêche a ainsi connu une augmentation en passant de 95 unités en 2007 à 2 005 unités en 2008. Celle-ci est composée de 9 chalutiers, 24 sardiniers et 172 métiers.

Tout comme dans les secteurs de l’éducation, la santé la culture, le sport…

Le secteur de l’éducation, qui a enregistré des résultats significatifs, l’année dernière notamment, s’est vu également accordé un intérêt des pouvoirs publics tout comme le secteur de la santé. Ce dernier s’est renforcé par de nouvelles infrastructures dont 2 polycliniques, 9 centres de santé de la culture et soins. Le secteur de la culture et du tourisme a, pour sa part, enregistré durant 1999-2008, la réalisation de deux bibliothèques, un centre culturel et l’inscription du projet de réhabilitation du cinéma mondial, du théâtre Kateb-Yacine ainsi que l’extension de l’école régionale des Beaux-Arts d’Azazga. Dans le registre de la jeunesse et des sports, la wilaya a réservé une coquette somme de 18,4 milliards de dinars durant cette dernière décennie pour la réalisation de plusieurs infrastructures sportives.

D’autres ont été lancés dont le fameux stade de 50 000 places et un complexe sportif à Azazga.

Le gaz arrive à petites bouffées…

Le secteur de l’énergie a connu également un grand saut. A titre d’exemple, le taux de pénétration du gaz naturel a atteint 28%. Dans le domaine, trois importants programmes ont été lancés ces quelques dernières années. Idem pour l’électrification rurale qui a connu une nette amélioration au grand bonheur de la population de Tizi-Ouzou.

L’habitat ou le grand saut en avant

Par ailleurs, ce secteur de l’habitat a bénéficié d’un programme de 49 778 logements durant cette période 1999-2008. Une période qui aura été en somme fructueuse pour la wilaya de Tizi-Ouzou qui a, en effet, repris des couleurs en attendant, bien entendu mieux. Comme on l’avait dit, beaucoup reste encore à faire et ce dans les différents domaines et secteurs.

M. O. B.

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