Les citoyens d’Aït R’zine ferme le siège de l’APC

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Tout va mal dans la commune d’Aït R’zine. Cause ? Les habitants de la localité vivent dans le dénuement et des pans entiers sont privés du strict minimum. Devant cet état de fait, quelque 200 habitants des villages Awrir et Djedida ont procédé, dès la matinée d’hier, à la fermeture du siège de l’APC pour manifester leur colère quant aux “innombrable problèmes dont souffrent les deux villages.” Et face auxquels, s’indignent les contestataires, “ les autorités locales répondent par la fuite en avant et divers subterfuges bureaucratiques”.

Dans leur plateforme de revendications, les habitants desdits village ont fait part au chef de daïra d’Ighil Ali et au premier magistrat de leur commune des multiples problèmes auxquels ils font face au quotidien, dont, notent-ils, les nombreux manques relevés au niveau de l’école primaire, le problème d’aménagement rural, le déficit en matière de ramassage scolaire, la vétusté du réseau d’alimentation en eau potable, le manque d’infrastructures pour la jeunesse et tant d’autres problèmes. Les habitants des deux villages, demandent au wali de Béjaïa la mise en place d’une commission de travail à même d’ “apporter des solutions” aux problèmes soulevés.

S’agissant de l’école primaire, ils demandent l’affectation d’un personnel au niveau de la cantine, la construction d’une bâche à eau pour assurer l’alimentation permanente de l’école en eau potable, l’engagement des travaux pour la réfection du bloc sanitaire, le changement du mobilier, l’installation de chauffages…

Concernant l’aménagement rural, les contestataires exigent l’achèvement du bétonnage des artères des villages et l’inscription de nouveaux projets, l’achèvement du réseau d’assainissement des eaux usées, le revêtement de la principale route en bitume, l’ouverture de pistes agricoles, et ce, soulignent-t-on, pour la réalisation de nouvelles habitations et le développement des activités agricoles.

Quant au problème récurrent des pénuries d’eau potable qui pénalisent fortement les citoyens, les contestataires suggèrent que les pouvoirs publics procèdent à la réalisation d’un forage à proximité de la station d’eau du village et la réfection des fontaines publiques. Pour ce qui est des infrastructures de jeunesse, l’on revendique la réalisation d’un terrain combiné pour les sports collectifs, la construction d’une salle d’activités, la réalisation d’aires de jeux. Au chapitre des infrastructures sanitaires, les habitants des deux villages ayant recouru à la fermeture du siège de l’APC hier, revendiquent la réalisation d’une salle pour les soins d’urgence. D’autres préoccupations de la population des villages ont été aussi soulevées dans la plateforme transmise au wali de Béjaïa le jour-même, soit hier. Pour le maire d’Aït R’zine, les revendications de la population sont “ légitimes”, mais l’APC, a-t-il fait comprendre, “ne peut pas les satisfaire toutes”, car, a-t-il souligné, les moyens de la commune sont limités.

Dalil S.

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