Une clôture en queue de poisson

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Pour certains exposants approchés, peu de temps a été réservé à l’exposition. “Nous aurions aimé rester le plus long, temps possible comme ce fut le cas lors des autres fêtes d’olive et non pas seulement une journée”, confiera Ahmed, un oléiculteur venu de Bechloul. Paradoxalement et contrairement aux autres éditions, l’exposition de cette année s’est tenue en une seule journée. Interrogé à ce sujet, un organisateur nous expliquera que  » l’exposition s’est déroulée comme convenu, c’est-à-dire en sur une seule journée tandis que la fête se poursuivie jeudi et vendredi’. Les visiteurs, eux, notamment ceux venus découvrir l’exposition jeudi, s’attendaient à ce qu’elle soit ouverte durant logiquement deux jours. Quelques-uns rencontrés devant la salle polyvalente, sont venus de très loin, d’Alger et des autres wilayas, comme c’est le cas de Ammi Arezki. Par ailleurs, et malgré les quelques problèmes et incidents de parcours sans gravité constatés ça et là, notamment sur le plan organisationnel, cette nouvelle édition de la fête a tout de même suscité beaucoup d’intérêt et captivé l’attention de beaucoup de monde. Ce que nous avions constaté nous-mêmes au premiers jour (voir notre édition du jeudi) qui a vu l’inauguration de la fête par le wali de Bouira, Ali Bouguerra, et la délégation ministérielle conduite par le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. Durant ce premier jour, des centaines de visiteurs, venus pour la plupart des villages de la commune d’Aghbalou et des localités voisines, ont commencé dès la première heure à affluer vers le lieu de la fête où les responsables des différentes directions associées à l’événement et les organisateurs se trouvaient déjà sur place et s’affairaient à régler les derniers détails. Alors qu’à l’extérieur de la salle polyvalente, les aires de la zorna, Idhaballen et les refrains de Lounès Matoub se mêlaient. A l’intérieur de l’édifice réaménagé pour la circonstance, les allées ne désemplissaient pas. Des dizaines de stands sont installés au rez-de-chaussée. On y trouve essentiellement différentes variétés d’huile d’olive produites par des oléiculteurs de la région et ceux venus des wilayas de Jijel, Sétif, Médéa, mais également d’autres produits agricoles tels que l’apiculture. Au milieu de tous ces stands, on pouvait distinguer ceux de la CRMA où encore celui de la Coopérative d’huile de Kabylie  »CHOK ». A l’étage supérieur, d’autres stands sont à découvrir. Ces derniers mettent en valeur des produits du terroir, des plantes médicinales, des plants d’arbres (olivier, cerisier), des poteries, de vieux outils agricoles et des ustensiles de la maison kabyle d’antan. La faune et la flore du Djurdjura étaient aussi présentes, et ce, à travers une exposition de photographies mise en place par les responsables du parc national de Djurdjura. En quittant la salle polyvalente, une autre exposition (en plein air) attire à plus d’un titre l’attention. Des visiteurs se sont attroupés dans un champ avoisinant où une scène pour le moins rare montre un agriculteur labourant la terre à l’aide d’un araire et des bœufs. Une activité de labour ancestral qui assure en terrain accidenté. A une centaine de mètres de cet endroit, se tiennent diverses expositions artisanales à la crèche communale. Toutefois, le moment le plus marquant de cette première journée est incontestablement l’arrivée de la délégation des officiels. Cette dernière, accueillie en grande pompe par les responsables locaux et la population, a passé plus de deux heures sur les lieux.

Pourquoi a t-on annulé la cérémonie de clôture ?

Après une visite de la foire où des explications leur ont été données par le DSA sur les indicateurs du secteur agricole dans la wilaya de Bouira et particulièrement la filière oléicole, les membres de la délégation se sont ensuite rendus dans une exploitation agricole privée située dans la région de Bouaklane avant de continuer la visite d’inspection des projets du secteur des télécommunications. Au cours de la même journée, une rencontre de handball ayant opposé l’équipe fille locale JSC Aghbalou et celle d’Ouzellaguène s’est déroulée au lycée d’Aghbalou. (Voir papier Brahim B.). C’était en effet la dernière activité prévue durant cette première journée de la fête. La deuxième journée a été, quant à elle, marquée par l’organisation d’une conférence au niveau du lycée. Celle-ci a vu, à tour à tour, l’intervention de nombreux spécialistes dont deux professeurs de l’université de Constantine, un économiste, le directeur de l’institut technologique agronomie et formation (ITAF) de Béjaïa, des ingénieurs agronomes et un représentant de la Caisse CRMA. Chacun dans son domaine, les intervenants sont longuement revenus sur des thèmes traitant de l’oléiculture. En début d’après-midi, tous les regards étaient tournés vers le stade de la localité voisine de Selloum, où un match gala a mis aux prises l’équipe composée d’anciennes gloires de la JSK à celle des vétérans de la daïra de M’chedallah. La rencontre à laquelle ont assisté des centaines de spectateurs a tenu toutes ses promesses. Hier, vendredi, jour de clôture de la fête, une cérémonie de remise d’attestations aux participants était normalement prévue durant la matinée, tandis que dans l’après-midi, un gala artistique devait être donné au stade communal de Bouaklane par Mohamed Alloua. A signaler enfin qu’à l’heure où mettons sous presse, des informations faisaient état de l’annulation de la cérémonie de remise d’attestation de participation aux exposants et du gala. Pourtant le DSA lui-même nous a confirmé la veille sa tenue. L’on ne sait pas encore pour quelles raisons ces festivités qui devraient clôturer la fête ont été annulées à la dernière minute.

Djamal M.

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