Le syndicat annonce un taux de suivi de 80%

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La grève déclenchée par les deux syndicats de la santé publique, à savoir, le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (Snpdsm) et le Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales (Snmasm), s’est poursuivie hier pour la deuxième journée consécutive. Une grève qui risque de persister et de durer, si les revendications de cette corporation ne sont pas prises en charge par les pouvoirs publics.

Le taux de suivi avancé par le Pr. Réda Djidjig, SG du Snmasm, au deuxième jour de la grève, est estimé à 80 % à l’échelle nationale. Ce dernier a exprimé sa satisfaction quant au taux de suivi en précisant que “ce taux ne reflète rien d’autre que la détermination de cette corporation pour satisfaire leur doléance”.

Lors de notre virée hier au niveau des CHU Mustapha Pacha et CHU Bab El Oued, nous avons constaté la paralysie du secteur de la santé dans quelques services. Ce constat confirme dans ce sens que la grève a été partiellement suivie.

Au deuxième jour de la grève de cette corporation seulement quelques services ont répondu favorablement à l’appel des deux syndicats des hospitalo-universitaires. Le service ORL de CHU Bab El Oued, ex-“Maillot” était à l’arrêt. Un médecin a affirmé en outre, que “nous ne recevons que les cas d’urgence, toutes les consultations et interventions ont été reportées”. “J’attends depuis 9h du matin pour me faire ausculter mais en vain”, dira une patiente. Les patients ont été en effet nombreux à rebrousser chemin après de vaines tentatives pour se faire examiner par cette corporation. Néanmoins les interventions d’urgence ont été effectuées. “Nous sommes en grève comme vous l’avez constaté, le service de froid et pathologie n’ont pas été assurés. Seul le service minimum a été assuré”, nous a signalé un maître-assistant rencontré sur les lieux. Tandis qu’au service d’imagerie, de radiologie-échographie, toutes les consultations ont été normalement effectuées. Au service de chirurgie générale CCB, le bloc opératoire a ouvert ses portes aux différents cas d’urgence. “Nous ne pouvons pas abandonner des patients en urgence mais les interventions qui ne sont pas urgentes ont été toutes reportées”, nous apprend un médecin rencontré dans le couloir. Les résidants par contre ont travaillé normalement, selon un des leurs, qui dit avoir effectué deux interventions depuis la matinée. “Nous ne sommes pas concernés par cette action du fait que les chefs de services n’adhérent pas à ce mouvement”, a-t-il enchaîné. La grève illimitée dans l’enseignement supérieur ciblant le boycott des examens et concours se poursuit. Outre ces “blocages”, “tous les examens de fin d’études ainsi que les examens d’anesthésie et de réanimation ont été boycottés”, nous dira un professeur. De nombreux syndicalistes préconisent de mener des actions plus radicales. Aujourd’hui, les deux syndicats tiendront un rassemblement au CPMC d’Alger pour arrêter encore une fois la date du prochain débrayage de trois jours, et décider, en plus de cette action, de la forme à donner aux prochaines actions.

Lemya Ouchenir

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