Les producteurs de lait seront payés

Partager

En effet, il y a sept mois le gouvernement avait promis d’accorder des subventions aux éleveurs. Mais la décision n’a pas été mise en application. Cette situation a provoqué l’ire des éleveurs, d’autant qu’ils font face à un autre problème, notamment le refus des transformateurs privés d’acheter du lait cru. Ceux-ci, en raison de la baisse du prix du lait en poudre, Une baisse qui est due à la crise économique qui secoue l’économie mondiale, une crise qui s’invite de plus en plus en Algérie, ces transformateurs privés préfèrent s’approvisionner sur le marché européen, dont les producteurs bénéficient des subventions agricoles de l’Union européenne ce qui rend leurs produits fortement concurrentiels. Mais il y a des exceptions. Le groupe français Danone, qui s’est installé en Algérie depuis plusieurs années, et qui est propriétaire à 95 % du fabricant de produits laitiers Djurdjura, a passé un contrat avec 450 éleveurs pour l’achat de lait cru. Un contrat qui a suscité le grand bonheur des agriculteurs, d’autant que ces derniers citent souvent en exemple cette louable initiative. Nonobstant la promesse de débloquer les subventions publiques, les éleveurs envisagent de porter aujourd’hui, leurs doléances à l’Office nationale interprofessionnel du lait (ONIL), organisme créeé en 2007 après la grave crise du lait en sachet en Algérie.

L’ONIL est chargé d’élaborer une politique générale de la filière lait, l’organisation des marchés et des prix.

Actuellement, le gouvernement soutient 103 transformateurs privés et publics pour maintenir le prix du sachet de lait à 25 dinars. Cependant, les subventions accordées par l’Etat à l’importation du lait en poudre sont perçues par les éleveurs comme une concurrence déloyale.

En 2008, la facture d’importation de lait et des produits laitiers était de 1,3 milliard contre 900 millions en 2007. Le nombre de vaches laitières, estimé à 900.000, demeure faible par rapport à la forte demande nationale sur ce produit, évaluée à 3 milliards de litres par an. Néanmoins, il reste que, chaque année, l’Algérie importe 60% de sa consommation en poudre.

La production nationale est de 2,2 milliards de litres par an, dont 1,6 milliard de litres de lait cru. Pour rappel, notre pays est le premier consommateur laitier du Maghreb.

Cette consommation devrait atteindre les 115 litres par habitant et par an en 2010.

La croissance annuelle moyenne du marché algérien des produits laitiers frais est estimée à 20 %. Enfin, il convient de rappeler que le soutien de lait a passé de 7 à 12 dinars le litre, la subvention de collecte de lait a gagné un dinar par litre soit, de 4 à 5 dinars, quant aux transformateurs de lait cru la subvention favorise l’intégration et le recours au lait cru, avec une prime fixe de 2 dinars par litre, la production de lait intégré est, elle soutenue avec une aide qui varie de 2 à 4 dinars par litre selon les niveaux de production allant de 5000 à plus de 15 000 litres.

Y. Maouchi

Partager