Trois accidents, 1 mort et 4 blessés en moins de 24h

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Electricien de son état, et originaire de Tizi-Rached, A. S., est mort sur le coup. En voulant traverser la route, il a été fauché par le véhicule de marque Renault Clio. Il s’agit du troisième accident de circulation enregistré dans la wilaya de Tizi-Ouzou en l’espace de 24h. Avant-hier, un bus de transport universitaire a heurté une étudiante devant le portail universitaire de la résidence Bastos. Dans la soirée de cette même journée de lundi vers 17h, un véhicule de marque Xsara Citroën à dérapé à la sortie du pont de Sidi Naâmane, sur la RN 12 en allant vers Alger. L’accident a causé la blessure de trois personnes qui ont été évacuées au CHU de Tizi-Ouzou. Pour dire que la violence routière fait encore des siennes à Tizi et ce malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics et les associations afin d’en stopper ou d’en limiter les dégâts. Selon la cellule de communication de la protection civile de la wilaya, 201 accidents de circulation sont survenus sur les routes de la wilaya. En tous cas, c’est le nombre d’intervention enregistré par la Protection civile en l’espace de quatre mois (de janvier à avril) pour des accidents. Des accidents qui ont fait 6 morts et 192 blessés parmi lesquels on dénombre 144 hommes, 33 femmes et 15 enfants. Selon les statistiques établies par le même service de la Protection civile, c’est la commune de Tizi-Ouzou qui est la plus touchée par ces accidents. On fait état, en effet, de 87 interventions effectuées par les sapeurs-pompiers à travers les routes de cette commune, contre 27 à Draâ Ben Khedda et 10 à Ouadhia. L’hécatombe continue malheureusement sur les routes à Tizi-Ouzou en dépit des dispositions prises pour contrer ce phénomène. Les agents d’ordre sont “sans pitié” avec toute infraction routière. Des campagnes de sensibilisation se multiplient également dans l’objectif de lutter contre le “terrorisme routier”. En fait, l’alerte a été donnée il y a belle lurette. Il y a eu même une prise de conscience vis-à-vis de cette violence grâce à l’implication de pratiquement tous les responsables concernés. Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, la route tue toujours et l’hécatombe ne s’estompe pas. Comment peut-on donc expliquer cela ? Pour plus d’un, l’excès de vitesse de certains fous du volant est l’une des principales causes dans un grand pourcentage de ces accidents.Certains mettent le doigt sur l’état déplorable des routes à Tizi-Ouzou mais cette explication “ne tient pas la route” puisque, si on se réfère toujours aux statistiques de la Protection civile, plus de 60% des accidents survenus l’année passée, sont enregistrés sur les routes nationales qui traversent la wilaya. Et dans ce registre, c’est la fameuse RN 12 reliant les deux bouts de la wilaya de l’est à l’ouest, soit de Tadmaït à Yakouren, qui se distingue puisque la plupart de ces accidents ont eu comme théâtre l’un ou l’autre tronçon de cette route nationale. Une route qui ne répond pas, il est vrai, aux normes d’une véritable route nationale, puisqu’elle est étroite. En tout cas, celle-ci ne permet pas de rouler en toute sécurité.Quoi qu’il en soit, ce qui s’est passé durant ces dernières 24 heures avec ces trois accidents donne à réfléchir à tous les acteurs concernés dans le domaine.

M. O. B.

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