Grogne des travailleurs

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Après la grève de plus de deux mois des travailleurs de Todini, entreprise étrangère chargée, parmi d’autres, de la réalisation de l’autoroute Est-Ouest, des travailleurs de AWE, à Ahl El ksar viennent à leur tour entamer une grève ouverte. En effet, les travailleurs de l’ancienne station de la carrière de AWE ont décidé à «l’unanimité d’entamer une action de protestation» depuis dimanche. Une décision prise, dit-on, suite aux nombreux problèmes que ces travailleurs y rencontrent. Par conséquent, ces contestataires réclament leurs «droits légitimes». Ces revendications concernent, en gros, «l’amendement des contrats de travail». Hier, pour le deuxième jour, les travaux étaient toujours à l’arrêt, mais les lieux étaient fortement «occupés». «Nos contrats n’ont, arbitrairement pas été renouvelés depuis un mois et demi», nous dira un des grévistes. Par ailleurs, ils refusent catégoriquement de signer ces mêmes contrats avant qu’ils soient amendés. Des amendements se rapportant sur l’augmentation de leurs salaires, l’inclusion des primes de risque et de nuisance, la révision des statuts (promotion aux postes d’opérateurs et de surveillants), et enfin, l’instauration, la généralisation et le maintien des CDI. En outre, ces ouvriers exigent la réintégration de leur camarade licencié, B.H, «conformément à ce que stipule son contrat de travail». Pour cause, le licenciement de cette personne a été «exagéré par rapport à «l’erreur» qu’il avait commise», dira un de ses collègues. Et d’enchaîner «étant donné notre camarade mal instruit, il a été porté obligatoirement à signer la fin de son contrat sans s’en rendre compte immédiatement». Enfin, ils demandent « l’arrêt immédiat des intimidations dont ils font objet ». A cet effet, ils ont tenu à dénoncer « toute forme de menaces et d’intimidations que nous subissons, à chaque fois, quant à la revendication de nos droits les plus légitimes ». A en croire ces grévistes, le gérant de ladite entreprise aurait fait intervenir la gendarmerie sur les lieux à chaque fois qu’ils protestent contre leur « situation misérable ». Cependant, la gendarmerie qui aurait essayé de servir d’intermédiaire pour désamorcer les conflits, leur médiation a toujours été refoulée. Alors que « les promesses» de leurs responsables «n’ont jamais amélioré» leurs conditions de travail, en conséquence, cette protestation «ne sera en aucun cas gelée sauf si tous nos revendications seront concrètement satisfaites», tiennent à souligner ces travailleurs en mettant en garde leur employeur.

L. M.

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