Des spectateurs amazighs arrêtés et torturés par la police marocaine

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Après l’emprisonnement de plusieurs manifestants par les services du Makhzen, les interdictions des prénoms amazighs, sa Majesté le roi Mohamed VI revient à la charge, en procédant, dimanche 17 mai, à Rabat, à l’arrestation d’une dizaine de spectateurs amazighs venus assister au Festival mondial de chants Maouazine, tenu cette année à la place du Palace Baïtari de Rabat.

Une pléiade d’artistes amazighs avait participé à cet événement artistique, ce qui a drainé des foules de jeunes Amazighs. Cette soirée, à laquelle ont assisté plusieurs mélomanes et militants amizighs dédiée, aux chanteurs berbères, tels Yuva, Fatima Tabamerant, figure de proue du chant engagé marocain et Amthala Hijaoui, étaient l’hôte de la soirée, a tourné « au drame ». En effet, la Police du Makhzen a procédé à l’arrestation d’une dizaine de militants qui arboraient le drapeau amazigh. Ces victimes de la répression et du racisme anti-amazigh marocain ont été, selon des témoignages, comme celui du Parti démocratique amazigh marocain, des associations amazighs et autres personnalités, dont nous détenons des copies, « ont été humiliées, torturées et passées à tabac par les forces de répression », et ce,  » devant les caméras et autres organes de presse qui couvraient l’événement ».

D’autres témoignages affirment que même les spectateurs qui portaient des vêtements frappés de caractères tifinagh leur ont été arrachés de force, des banderoles hostiles à la monarchie marocaine, aussi ont été arrachées par les services de sécurité.

Dans son communiqué, le Parti démocratique amazigh marocain  » dénonce avec force ces violences contre les Amazighs au Maroc et rappelle aussi que des détenus amazighs croupissent toujours dans les geôles du Makhzen, dans des conditions de détention semblables à la sinistre prison d’Abou Ghraïb « .

Mohamed Mouloudj

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