La nouvelle de l’exécution des deux diplomates algériens enlevés à Baghdad est tombée comme un coup de massue sur la population de Timezrit (Bgayet), ville natale de Azzedine Belkadi.Le fol espoir d’une libération nourri par chacun s’est pulvérisé avec l’information diffusée par les chaînes du monde entier. La population est sous le choc, particulièrement ceux qui ont activé aux côtés de Azzedine au club de foot local, dont il était l’un des fondateurs.Au chef-lieu de la commune, le mouvement est visiblement ralenti. La tristesse se lit sur les visages des gens. Ceux qui ont programmé des fêtes de mariage pour ce week-end ont arrêté les disc-jockey et les femmes ont subitement arrêté les youyous. A Ighil Guemour, village natal de Azzedine, on aperçoit une procession de gens qui se dirigent vers le domicile familial pour les usuelles marques de solidarité. Le père est dans un état critique, selon un membre de la famille, même s’il était, à l’heure où nous écrivons, tenu non informé de la terrible nouvelle.“On s’attendait à une libération et nous étions très optimistes quant à un dénouement heureux. A l’instant où je vous parle, les parents ne sont pas informés de l’exécution de leur fils”. Ce sont les quelques mots que nous sommes parvenus à arracher à un des proches de Azzedine Belkadi qui était dans un état de grande tristesse.
M. Bekakria