Un environnement pollué

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La décharge balnéaire d’Aokas, la forestière de Tichy ou encore l’urbaine de Sidi Aich sont un témoignage édifiant. Si les élus communaux justifient cette situation par l’absence de sites pouvant servir à l’implantation de décharges, les citoyens se demandent, quant à eux, que deviendront leurs localités d’ici quelques années si une solution n’est pas trouvée. Fort heureusement que le diagnostic fait par la commission mixte élus/administration et les propositions faites prévoient la création de pas moins de dix-huit centres d’enfouissement technique pour une quarantaine de communes. Par ailleurs, un bureau d’études a été engagé par la direction de l’environnement pour l’élaboration de schémas directeurs de gestion des déchets ménagers pour toutes les communes de la wilaya ainsi que des schémas directeurs de gestion des déchets d’abattoirs, des déchets des activités de soins et des déchets inertes. De leur côté, les élus, à l’assemblée de wilaya, ont adopté, lors de la session du mois écoulé, la proposition de création d’un établissement public de gestion des déchets ménagers et de centres d’enfouissement technique. «À part les CET prévus pour l’éradication des décharges sauvages, l’APW a dégagé une enveloppe de un million de dinars pour l’entretien et l’aménagement du site de Kefrida qui servira de lieu de détente et ceci rentre dans la préservation de l’environnement», dira Abderrahmane Boukendoul, président de la commission environnement de l’APW. Il rajoutera aussi qu’avec l’affectation de subventions pour l’achat de cribleuses par les communes côtières, les plages ne seront que plus propres. Certes, il y a un semblant de prise de conscience quant à la protection de l’environnement dans son ensemble mais parfois des échos parviennent disant que des citoyens s’opposent souvent à l’implantation de CET prétextant leur nuisance sur l’environnement. «L’implantation de centres d’enfouissement techniques est décidé par rapport au taux d’humidité élevé et au pouvoir calorifique très faible qui imposent ce choix. Nous ne pouvons chercher à préserver l’environnement et par conséquent, la santé du citoyen, et implanter, paradoxalement, un projet nuisible. Il n’y a aucun danger bien au contraire», dira de son côté Smail Djenni, directeur de l’environnement de la wilaya. Toujours dans le cadre de la protection de l’environnement, selon le premier responsable du secteur de la wilaya, les unités industrielles implantées dans le territoire de Bejaïa ont, en collaboration avec le ministère, lancé des actions de dépollution et elles se sont conformées à la nouvelle réglementation relative aux établissements classés, à savoir l’élaboration d’audits environnementaux et études des dangers.

Ceci est de bon augure et confirme ainsi que les responsables locaux ont commencé réellement à prendre en charge l’aspect environnemental de la région. En effet, si l’action humaine a pu modifier la composition de l’atmosphère terrestre jusqu’à provoquer un réchauffement planétaire, aux conséquences dommageables, seule une nouvelle intervention humaine, en sens opposé, fera rentrer les choses dans l’ordre.

C’est probablement la raison qui a fait que le secteur de l’environnement a placé la célébration de la Journée de l’environnement sous le thème de «Votre planète a besoin de vous. Unis contre le changement climatique ».

A. Gana

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