La foi et la voie d’un journal

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L’ «aventure intellectuelle», comme se plaisent à l’appeler ceux qui ont investi ce métier de la presse écrite dès la promulgation du décret de Hamrouche en 1990, avait accompagné le mouvement de libération citoyen d’octobre 1988 et s’est donné pour «mission» primesautière immédiate de prolonger cette contestation populaire et de lui conférer surtout un sens politique.

L’autre béquille sur laquelle était censée s’appuyer cette révolte était les formations politiques autorisées par la Constitution de février 1989. Les mois et les années qui ont suivi le bouillonnement du début des années 1990 nous apporteront cette vérité amère : les partis n’ont pas pu jouer le rôle dont la société les a chargés. Le multipartisme débridé qui a conduit à de lourdes dérives ayant failli compromettre le caractère républicain de l’État algérien, le déficit de formation et de culture politiques chez la frange supposée être l’élite en la matière et les enjeux bassement matériels du moment ont fait que le soubassement idéologico-intellectuel du pluralisme politique s’est réduit à la seule presse écrite dite indépendante.

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