Accueil Évènement Arrêtez « l’inconscience et la confusion » !

Arrêtez « l’inconscience et la confusion » !

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C’est d’ailleurs dans cette logique, qu’il a ordonné, par téléphone, quelques jours après, l’arrêt des travaux d’une commission qui était en pleine séance d’ouverture des plis. Il a sommé également les différents élus de restituer désormais les clés des bureaux qui leur ont été affectés.

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Jusque-là, tout paraît normal et la logique du maire, logique. Mais voilà que des élus, une douzaine au moins, avancent une autre logique qui remet tout en cause.

Selon eux, il n’y a pas eu de dissolution des organes de l’APC. Aucunement ! Ils le disent d’ailleurs par écrit dans une lettre qu’ils comptent transmettre au maire, si ce n’est déjà fait : « Nous avons le regret de souligner à votre attention que ni l’assemblée du 25 mai 2009, encore moins les autres assemblées n’ont délibéré d’une quelconque décision de dissolution des organes de notre institution. Cette décision que nous considérons hégémonique et unilatérale démontre à plus d’un titre l’inconscience et la confusion qui règnent dans la gestion des affaires de la commune. »

C’est là, un passage du courrier destiné au maire de la municipalité de Tizi-Ouzou. La lettre qui, jusqu’à la semaine dernière, faisait encore le tour des élus, était signée jusque-là par une douzaine d’élus. Visiblement entre les deux parties, les ponts sont désormais coupés. Les mots usités sont en effet très lourds, et laissent peu de chance à une éventualité réconciliation. Il est vrai que dans cette assemblée où on aura tout vu, plus rien n’étonnerait, mais il serait difficile d’imaginer une nouvelle cohabitation entre le maire traité indirectement d’inconscient et ses supposés collaborateurs qui n’hésitent plus à l’affronter de front et publiquement.

Ils emboîtent ainsi le pas au wali qui, dans un courrier récent, s’en est également pris audit maire qu’il a accablé de tous les maux qui rongent l’APC sans pour autant aller jusqu’à trancher une décision. La dernière lettre adressée par le SG de la commune au wali et dont notre journal s’est fait l’écho n’est pas pour laver le maire non plus. Bien au contraire. « (…) Nous vous prions de mettre fin à cette situation (…) », lui écrivent encore les douze élus dans leur dit courrier daté du 3 juin avec en NB : « Copie au wali et au chef de daïra. »

La dernière phrase se veut un rappel à l’ordre peu diplomatique avant la grande offensive qui se prépare, à en croire une source avisée sur le sujet. Il semblerait, en effet, que l’option d’impliquer les comités de villages pour pousser qui de droit à trouver une solution à ce blocage est sérieusement en réflexion au niveau des élus. Il se dit même qu’un travail de sensibilisation aurait déjà été entamé dans les quartiers…

Le but serait d’arriver à une pétition destinée au wali. Des observateurs avancent que ce dernier ne peut plus ignorer la situation et dire « je n’en savais rien », après la publication de larges extraits de sa lettre qu’il avait adressée au maire à la fin de l’année dernière. Au sein de l’assemblée, on évoque aussi la possibilité d’un retrait de confiance.

Mais une telle option serait-elle possible ? Le groupe des élus contestataires souffrent toujours de la défaillance des deux élus du RCD, semble-t-il, plus proches du maire et ses deux adjoints montrés du doigt que de leurs deux autres collègues politiques qui, eux, ont choisi de se mettre du côté des contestataires.

La situation semble beaucoup gêner le deuxième vice-président qui est issu de ce parti. Mais… En attendant une solution à cet autre problème, dans le tas, avec cette indiscipline avérée au sein du RCD, la défaillance grave à la maison FLN, éclaboussée par les affaires et « explosée » par les indépendants qui l’ont rejointe ; l’indifférence du FFS qui n’a rien à se reprocher dans l’histoire du reste, c’est le RND qui s’affirme avec cet appel lancé au wali à l’issue de son conseil de wilaya de jeudi dernier pour « mettre fin aux blocages que connaissent certaines APC de la wilaya, particulièrement celle du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou qui n’en finissent pas d’entraver le développement socio-économique de la localité ».

A vrai dire, le RND n’aura, dans l’affaire, rien appris de nouveau au wali. Mais en politique, c’est ce qu’on appelle marquer des points… Pendant ce temps, l’administration, plus soucieuse de “nettoyer” en prévision de la prochaine visite de Bouteflika, a l’air d’encaisser sans brancher. Et si le Président prévoyait alors un tour à la mairie… (à entendre par là, le président Bouteflika à la mairie de Tizi-Ouzou bien sûr).

Rachid N.

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