Le maire a convoqué une AGE pour aujourd’hui

Partager

Depuis, l’APC patauge dans un bourbier sans nom. En effet, l’annonce de la dissolution a été bel et bien prononcée par le maire. Mais faute de n’avoir pas pu faire voter la décision, des élus ont vite fait de tout remettre en cause puisqu’une délibération n’a pas suivi. C’est ce qu’ils lui ont bien précisé dans un courrier qui lui a été destiné. Et voilà que le maire consent à convoquer une nouvelle assemblée générale extraordinaire avec au menu : “Remaniement de l’exécutif et des commissions”. C’est du moins ce qui est porté sur les invitations dont ont été destinataires les élus. Tout à fait le même ordre du jour prévu lors de la précédente AGE. Sauf que lors de cette dernière, il n’y a point eu de remaniement. L’AG qui s’est bouclée en queue de poisson n’a rien sanctionné. Cela n’a pas empêché le maire de lorgner en solo du côté du groupe des douze élus contestataires qui réclament le départ du 1er vice-président et du président de la commission sociale, et en compagnie de ces deux derniers du côté des élus du FFS pour tenter de former un nouvel exécutif. En clair, et avec des mots directs, le maire a “tenté de jouer double jeu…” En effet, il est de notoriété publique que le maire était en contact avec le groupe des élus frondeurs, et en même temps a été aperçu partager des tables en privé avec certains élus du FFS. Avec le premier groupe, il négociait un nouvel exécutif sans ses deux fidèles “indésirables”, et avec les seconds il pensait parvenir à un deal pour ne pas s’en séparer… Mais les pourparlers avec les élus du FFS, particulièrement ceux avec qui un contact direct a été établi dans ce sens, ont vite fait de s’avérer peu réjouissants pour lui. Ce qui l’aurait sans doute amené à renouer contact avec les douze élus contestataires dont, doit-on rappeler, trois du FLN, trois indépendants qui depuis ont rejoint le FLN, deux du RCD, et quatre du RND. Juste pour la précision : le RCD en compte quatre, mais il se trouve que le groupe s’est disloqué entre deux : d’un côté, deux élus plutôt plus « complices » avec le maire, le 1er vice président, et le président de la commission sociale, et de l’autre les deux autres dont le 2e vice-président engagés avec les protestataires. La précision faite, c’est dans cet esprit donc que le maire a convié dimanche dernier les élus de son parti, le FLN pour trancher une “position maison” avant tout. Peu d’informations ont pu filer sur ce qui a été dit, mais des indiscrétions révèlent que la réunion s’est tenue sans la présence des deux élus montrés du doigt, à savoir bien entendu le 1er vice-président et le président de la commission sociale. Un détail de taille qui, à défaut d’une ruse, renseigne sur les intentions nouvelles du maire… D’ailleurs, on croit savoir qu’aucune autre exigence n’a été formulée par le groupe en dehors de la mise à l’écart des deux élus cités plus haut. Ainsi, à en croire des bribes d’informations, le maire pourrait bien reconduire le même exécutif avec pour seul changement la désignation d’un nouveau 1er vice-président. Mais elle reste une option parmi d’autres car il n’est pas dit que des tractations de dernières minutes n’aboutissent à d’autres accords. Il sera, par contre, à en croire une source proche du sujet, question d’un large mouvement dans les délégations attribuées. Les présidences des commissions seront aussi touchées puisque les élus contestataires exigent au moins le renvoi du président actuel de la commission sociale qui a, du reste, déjà fait l’objet d’un retrait de confiance au niveau de sa commission. Les faits remontent au mois dernier : “Nous soussignés, membres de la commission sociale et culturelle de l’APC de Tizi-Ouzou, avons l’honneur de nous adresser à votre aimable autorité pour vous demander de bien vouloir instruire le président de la commission à surseoir à tous les travaux concernant les affaires sociales de la commune. Nous vous informons que l’existence de cette commission est mise en cause par la mauvaise gestion des volets social et culturel (…)

A cet effet, nous (…) présentons un retrait de confiance collectif au président et n’assumons aucunement les agissements graves et irresponsables…” C’est ce qui est écrit dans le courrier signé et adressé par les huit membres de la commission au président de l’APC. La lettre est précise et datée du 19 mai 2009. Tout le contraire de ces “bon de bâche”… vierges qui circulent sur la place de Tizi-Ouzou. Pour ceux qui n’ont rien compris, suivez l’explication : A l’arrivée des pluies hivernales, l’APC a décidé d’octroyer aux nécessiteux des bâches pour se prémunir… Pour cela, des listes ont été établies.

Et des bâches sont servies sur présentations de bons délivrés par la commission sociale. Une belle organisation jusque-là. Mais, par la suite, tout sera remis en cause dans cette opération solidarité puisque des dizaines, pour ne pas dire pire, de ces bons vierges avec en bas la griffe officielle du président de la commission, se sont retrouvés à la vente sur la place publique…

Un autre épisode des scandales qui ont secoué l’APC de Tizi-Ouzou. Autant dire que le nouvel exécutif qui sortira de la réunion de cet après-midi, si bien sûr il venait à être désigné, aura sans doute plus de mal à réhabiliter l’image de l’APC qu’à gérer les affaires courantes…

Rachid N.

Partager