A en croire les termes de la déclaration du maire, il n’a jamais été question de changer d’exécutif et que le contenu des conversations qui l’ont réuni avec les membres du CAA s’inscrivait dans un cadre de réconciliation prônée par le mouvement associatif et la mairie, selon sa déclaration. La réaction du CAA ne s’est pas fait attendre.
Pendant le même après-midi, il a lui aussi rendu public, le communiqué n°3, dans lequel il fustige le maire dans des termes acerbes. “Encore une fois, le président de l’APC d’Akbou en sa qualité de premier magistrat de la commune verse dans le mensonge et l’invective, en signant une déclaration laconique où il dément les propos qu’il a tenus devant sept membres d’associations mandatées par le collectif”, peut-on lire, dans le communiqué n°3 du CAA.
Ne ménageant aucunement leurs propos, les membres du CAA révèlent que le maire “a disqualifié lui-même et traité de tous les noms… ses collaborateurs”. Le CAA invite, par ailleurs, le P/APC à une confrontation publique “pour rétablir la vérité, le collectif a défié le président de l’APC d’Akbou à le rencontrer pour une mise au point publique”, peut-on encore lire dans la communiqué n°3. Aussi, le CAA invite les pouvoirs publics à intervenir pour mettre fin à la crise qui secoue la commune d’Akbou depuis la dernière élection locale.
Le CAA, qui rassemble des associations sportives, sociales, culturelles et celles de la famille révolutionnaire, change de camp à la faveur de la déclaration du maire : du rôle de médiateur qu’il s’est assigné, il vient d’être entraîné dans une logique de confrontation avec le maire. Initié dans le but de désamorcer la crise qui s’est installée entre les élus, la démarche de CAA a abouti non pas au dénouement de la crise, mais bien au contraire, à son aggravation.
S’agit-il d’un malentendu résultant d’interprétations diamétralement opposées du contenu des rencontres qui ont réuni le maire avec des délégués de CAA ou existe-t-il réellement un menteur ou des menteurs à Akbou ? Toute la lumière doit être faite sur cette question car ni la vie sociale ni la vie politique ne peuvent s’accommoder de mensonges à une aussi grande et large échelle, autrement on aurait contribué en spectateurs à la corruption de la vie politique et à la ruine de la commune.
B. Sadi