Les élus font leur bilan

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“Je voudrais remercier, en premier lieu, tous les citoyens (nes) de notre commune pour leur soutien indéfectible aux élus, suite à la décision du pouvoir de mettre fin à notre noble mission qui est de maintenir l’institution municipale à la disposition du citoyen.”C’est par ces propos que M. Tabèche, annonce le début de la réunion. N’omettant pas de “rendre hommage au personnel de l’APC, aux comités de villages, aux associations, aux responsables des différents établissements scolaires et aux responsables des différentes institutions sises à la commune”, il a tenu à signaler “le travail colossal effectué, quotidiennement, par les travaileurs de la régie communale” que, rappelle-t-il, “j’ai toujours qualifié de soldats”.Le président de l’APC effectue ensuite une lecture de ce qui a été réalisé en matière de projets depuis l’installation officielle des élus le 23 octobre 2002 jusqu’au jour “de l’annonce du coup de force juridique sous forme de décret présidentiel”, dénonce-t-il.Abordant le point relatif à l’ordonnance n° 03 de juillet 2005 complétant la loi n° 90-08 du 07 avril 1990 relative à la commune, paru au Journal officiel n° 50 du 19 juillet 2005”, le maire procède à la présentation du “recours” adressé au ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, dans lequel est mentionné “l’illégalité de la décision de dissoudre notre assembée en s’appuyant sur l’ordonnance” sus-citée.Selon le maire, “l’APC de Beni-Yanni n’est nullement concernée par l’article 34 qui définit les conditions dans lesquelles il est procédé à la dissolution de l’Assemblée popuaire communale qui se résument à la démission collective des élus, aux dissensions graves entre les élus empêchant le fonctionnement normal des services de communes, au fait que le maintien de l’assemblée est source de dysfonctionnement dans la gestion et dans l’administration locale ou de nature à porter atteinte aux intérêts et à la quiétude du citoyen, et, enfin, aux cas de fusion ou de fractionnement de communes entraînant transfert administratif de la population”.“Nous rejetons les décisions décrétant notre départ”. En rappelant que “le scrutin du 10 octobre 2002 a été validé par le Conseil constitutionnel”, il remarque que “sur ledit décret présidentiel ne sont nullement mentionnés les accords conclus entre le chef du gouvernement et les archs”. Par ailleurs, M. Yamoun s’indigne : “Nous sommes touchés dans notre amour propre pour le sobriquet d’indu élu car ceci veut dire qu’il y a des indus électeurs et des indus boycotteurs.” Pour sa part, M. F. Adib qui, souligne-t-il, intervient “en tant que citoyen algérien du deuxième collège” rappelle qu’“être élu n’est pas une carrière professionnelle. Nous disons, simplement que l’acte de dissoudre les assemblées est illégal et anticonstitutionnel” et d’ironiser “nous vivons dans une République bananière sans bananes”. Il rappelle en outre que “le but recherché par le pouvoir à travers ce procédé est de caporaliser la société en mettant les institutions municipales entre les mains de la mafia locale”.L’intervention de M. Adib, militant du FFS, soulève un tonnerre d’ovations. Les citoyens d’Ath-Yanni semblent déterminés à soutenir leurs élus, en témoigne cette déclaration de M. Khenaf : “Si vous restez, nous vous soutenons et si vous partez nous vous soutiendrons, moralement”.

M. A. T.

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