Les agents de la Protection civile de plus en plus méprisés

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“Les agents de la Protection civile vivent dans la précarité, ces derniers s’endettent pour pouvoir survivre”, peut-on lire dans un communiqué dont la Dépêche de Kabylie détient une copie.

Une étude menée par l’union des agents de la Protection civile affiliée au Snapap, a révélé que pas moins de 80% des agents de la Protection civile croulent sous le poids des dettes.

Un membre du Snapap a expliqué que “cette étude a divulgué que la situation socio-professionnelle de cette corporation est plus que lamentable et déplorable”.

D’après la même étude, très peu d’agents de la Protection civile recourent aux crédits bancaires, alors que la majorité d’entre eux s’endettent auprès de leurs proches (frères, pères…).

L’étude affirme qu’il y a trois catégories de crédits auxquels recourt cette corporation. Selon le même document, 60% des agents de la Protection civile font recours à la 1e catégorie dont leurs crédits sont consacrés aux dépenses nécessaires pour couvrir les produits alimentaires les plus essentiels, les factures d’électricité et d’eau…..

La seconde concerne les crédits relatifs à la location et la réparation des vieilles maisons. On retrouve 15% des agents dans cette case. S’agissant de la troisième catégorie, seul 5% des agents s’endettent pour acheter une voiture.

Tous ces indicateurs révèlent que la majorité de cette corporation s’endette pour pouvoir survivre devant la cherté de la vie. Pour preuve, 60% d’entre eux s’endettent pour couvrir les produits alimentaires nécessaires. Cela dit que ces agents qui risquent leurs vies pour en sauver d’autres sont de plus en plus méprisés.

Par ailleurs, et en ce qui concerne le dossier du statut particulier, la même source dira que ce dossier a été élaboré sans leur participation. De ce fait, l’union des agents de la Protection civile réclame la révision de ce dossier.

Devant le marasme social dans lequel vie cette corporation, l’union national des agents de la Protection civile réitère son attachement quant à sa plateforme de revendications qui s’articule essentiellement autours de : l’étude du dossier des heures supplémentaires, la revalorisation de la prime accordée aux épouses femmes au foyer, la consécration d’une prime de risque de maladie contagieuse et l’octroi d’un logement de fonction aux agents de la Protection civile. Cet organe syndical déplore le fait que le dossier du régime indemnitaire n’arrive toujours pas à voir le jour, étant donné que les responsables concernés n’ont pas encore procédé à son ouverture.

L’union national de cette corporation se dit prête et résolue à essayer de trouver des solutions adéquates à ces problèmes si l’administration bonde sur la même résolution.

Lemya Ouchenir

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