“Je laisse le monopole de l’insulte à Hannachi”

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La Dépêche de Kabylie : M. Kerrouche, vous voilà encore une fois au-devant de la scène à Tizi-Ouzou et concrètement en ligne de mire du président de la JSK. Que se passe-t-il ?

M. Kerrouche : Mon passage en qualité de vice-président du club et dirigeant dans la période allant de 1997 à 2005, période où la JSK a eu le maximum de titres, a fait graver dans la mémoire collective et celles des supporters ma propre personne, comme étant un bienfaiteur et un homme qui a participé à la construction et à la réussite du club. Supporters, joueurs, anciens dirigeants, me témoignent cette fonctionnalités, et que seul l’actuel président fait désapprobation de ma contribution en dépit des faits têtus, qui sont là. Absent de Tizi-Ouzou, pour obligations professionnelles et familiales, pendant un certain temps, tout en faisant un suivi régulier et précis de la performance du club JSK, mon retour au bercail (à Tizi) a poussé la vox populi et tous les amis à prendre attache avec moi, afin de me propulser aux affaires de la JSK, qui traverse une période de vaches maigres. la panique s’est emparée de Moh-Cherif Hannachi qui m’a insulté, exploitant toutes les tribunes (presse, cercles d’amis et autres) afin d verser sans l’invective. A ce titre, je lui laisse le momnopole de l’insulte. Mon éducation, mon entourage, mes amis ma famille m’interdisent de riposter par l’insulte, je suis constructeur et je le resterai tant que je suis en vie et en activité.

A présent, on parle d’un certain nombre d’initiatives prises et envisagées par vos soins dans l’intérêt du club. Confirmez-vous cela, et pouvez-vous être plus explicite ?

De prime à bord, il y a lieu de rappeler que la JSK, est une association sportive de performance, renfermant plusieurs disciplines (judo, athlétisme, boxe, natation, handball, volley-ball, basket-ball et football). Or, force est de constater qu’en dépit de de certaines disciplines qui ont prouvé des performances continentales et nationales, l’acte de gestion (ou de contre gestion) a fait que toutes les disciplines ont connu une extinction au bénéfice de la seule discipline qu’est le football, laissé entre les mainss de deux personnes, le président du club et son sbire qui assurent toutes les fonctions, à l’encontre de toute éthique professionnelle. Auncun organigramme des postes et missions professionnels se sont établi à la JSK. La place est laissée au bricolage et à l’improvisation. Aucun fonctionnement digne d’une administration pour l’organisation du travail, le laisser-aller est érigé en mode de gestion. Une fois qu’un tel constat est fait avec un large consensus, des volontés d’adopter des solutions s’imposent pour sauver le club et par voie de conséquence la jeunesse de la région de la politique du chaos. Un comité de supporters est en phase d’être installé, préalable à tout autre chose. Ce comité renfermera des personnes porteuses de visions rationnelles, de sagesse, de bon sens. La feuille de route fixée est de procéder à un maillage entier du territoire où existent les supporters de la JSK. En premier chef, l’urgence de rétablir d’autres disciplines est prise en compte.

Cela permettra de canaliser le flux important d’une jeunesse en perte de repères et en quête de stabilité et de sérénité.

La pratique sportive de masse et de performance, est le seul moyen de soustraire une jeunesse en proie à des fléaux sociaux. Le cadre de la JSK en est le parfait terrain de prédilection, qu’il faudra réhabiliter, avec le concours et l’implication de toutes les bonnes volontés et contre le diktat de l’actuel président qui se permet des avantages contre l’intérêt du club.

Avez-vous pensé à une démarche qui attirera les investisseurs dans la région et sponsors du club ?

Pour votre gouverne, il n’y a jamais eu de refus d’aider le club de la JSK, aucun investisseur ou citoyen quelconque n’a refusé à contribuer par un acte de construction du club. Il faudra se poser la question : pourquoi crie-t-on que la JSK est abandonnée par les sponsors et investisseurs de la région ?

Ces derniers exigent de la transparence sur la destinée des fonds octroyés au club de la région et non aux comptes personnels. Ce que nous proposons justement s’inscrit dans ce cadre, afin de donner une meilleure lisibilité de la gestion du club. Les hommes existent pour participer à la construction de l’édifice JSK.

Nous avons établi des contacts avec plusieurs investisseurs nationaux et étrangers et certains d’entre eux nous ont approchés et sont prêts à mettre le paquet, à l’unique condition d’une ossature administrative rationnelle répondant aux normes de fonctionnement d’entreprises.

Ces derniers temps, on vous voit souvent avec Haddad pour suivre la JSK lors de ses rencontres. Quelle est votre relation avec les Haddad ?

Une solide affinité familiale me lie aux Haddad, qui sont une fierté de la région et du pays. Ce sont des valeurs de principe, d’honneur, de dignité et surtout d’amour à la région et au pays qui font que je suis de proximité avec les Haddad.

Il reste l’intervention de marque et de haute facture dans le professionnalisme, aux côtés de Issad Rebrab (Cevital), Arezki Idjerouiden (Aigle Azur), Frigor…, dont la Kabylie peut s’enorgueillir.

A vous de conclure…

Je lance un appel au président de la République pour tenir des assises nationales sur le football afin d’assainir cette situation et d’asseoir la discipline sur de bases solides.

Et j’appelle tous les amoureux l’ASP JSK de s’impliquer davantage dans le devenir du club cher à notre région.

B. T.

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